André Borschberg, le pilote, a qualifié cette sortie de "grand moment" devant les nombreux journalistes et curieux venus admirer la machine sur le tarmac genevois. Le vol a été qualifié d'agréable. L'atterrissage s'est avéré être la manoeuvre la plus délicate. L'appareil ne pardonne rien et "on a été un peu ballotté".
Avec cet atterrissage à Cointrin et l'immersion dans le trafic aérien, le programme Solar Impulse "a quitté la petite enfance pour aller vers l'adolescence", a ajouté André Borschberg.
Retour à Payerne
L'avion solaire a ensuite décollé de Genève vers 15h25 pour retrouver ses quartiers de Payerne en fin de journée. Il se déplace à une vitesse entre 45 et 55 km/h. Solar Impulse devrait retrouver les airs mercredi. Si les conditions météorologiques sont favorables, il se rendra à l'aéroport de Zurich.
L'équipe prépare maintenant un vol international prévu pour 2011, puis ce sera le grand saut, avec la traversée de l'Atlantique et le tour du monde.
"Symbolique"
"C'est un vol chargé de beaucoup de symboles", a enchaîné Bertrand Piccard. L'aérostier vaudois a surtout apprécié le passage à 150 mètres au-dessus de l'EPFL. L'aventure du Solar Impulse a été lancée il y a sept ans en ce lieu "et toutes les images des débuts nous sont revenues".
La machine qui s'est posée à Genève est un prototype. L'avion ressemble à un oiseau fragile, avec d'interminables ailes et un petit corps. Pour faire le tour du monde, et être capable de voler cinq jours et cinq nuits, un autre appareil devra être développé. Les travaux sont déjà en cours.
Solar Impulse est très sensible au vent au sol. Au-delà de 20 km/ h, poser un tel appareil devient périlleux. En revanche, l'avion propulsé uniquement à l'énergie solaire, peut supporter dans les airs des vents pouvant aller jusqu'à 80 voire 100 km/h, a assuré André Borschberg.
ats/lds