L'enfant dont les trois premiers mois de développement foetal s'achèvent en avril ou mai aurait trois fois plus de risques d'être allergique au lait et aux oeufs que ceux qui atteignent ce stade de développement en novembre ou décembre. C'est du moins les conclusions que tire une étude publiée dans la revue spécialisée britannique "Journal of epidemiology and community health".
L'allergie à certains aliments allait de 5% pour les enfants nés en juin/juillet à 9,5% pour ceux nés en octobre/novembre.
Les niveaux de pollen pointés du doigt
Plus précisément, 11% de ceux dont la 11ème semaine après la conception intervenait en avril ou mai (donc conçus en hiver et nés en automne) étaient sensibles aux allergènes alimentaires, contre seulement 6% chez les enfants qui atteignaient ce stade de développement foetal en décembre ou janvier (conçus en automne et nés en été).
Or, ces années-là, les niveaux de pollens de bouleau et d'aulne atteignaient leur maximum en avril et mai, alors même que les enfants nés en octobre ou novembre se trouvaient à un stade de développement foetal déterminant. Les niveaux étaient les plus bas en décembre et janvier.
ats/afp/cem
6000 enfants ont participé à l'étude
Pour cette étude, conduite par le Dr Kaisa Pyrhönen, de l'Institut des sciences de la santé de l'université d'Oulu (Finlande), les chercheurs ont étudié près de 6000 enfants nés entre le 1er avril 2001 et le 31 mars 2006, habitant dans le sud-est de la Finlande. Au total 961 d'entre eux ont été soumis à des tests pour les allergènes alimentaires. L'éventualité d'un test positif était particulièrement élevée dans la première année de vie.