Swisscom victime de cyberattaques

Depuis la fin de la semaine passée, les webmestres des pages web hébergées par Swisscom ne sont plus autorisés à accéder à leur contenu via FTP (File Transfer Protocol). Cette mesure est censée éviter tout risque pour la sécurité, a indiqué mercredi la porte-parole de l'entreprise Myriam Ziesack, revenant sur des informations du "Bund" et du "Tages- Anzeiger".

Le géant bleu a probablement été victime d'une faille dans son système de sécurité. Les techniciens de l'entreprise tentent désormais de pallier le dérangement à l'aide d'une mise à jour des logiciels. Des tests sont en cours. La navigation sur la Toile se fait normalement pour les internautes, a rassuré Myriam Ziesack. L'envoi de courrier électronique n'est pas non plus affecté.

Partis politiques aussi attaqués

Swisscom n'exclut pas un lien entre le dérangement auquel il est confronté et les cyberattaques de la semaine dernière contre les sites internet de partis politiques. Après le PS, le PDC et le PLR, l'UDC avait été victime dimanche de pirates informatiques.

"C'est la première fois que des formations politiques sont attaquées les unes après les autres" en une semaine, selon Pascal Lamia, directeur de la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information MELANI, un organe des autorités fédérales. Les attaques enregistrées sont de type "Denial of Service", c'est- à-dire une surcharge délibérée ou non d'un site internet. Pascal Lamia a estimé qu'il était difficile, voire impossible, d'en démasquer les auteurs.

C'est la seconde fois en quelques jours que Swisscom fait face à un dysfonctionnement important. Mardi passé, plusieurs centaines de milliers de clients n'ont pas pu accéder à internet durant plusieurs heures via leur téléphone mobile. Ce couac, qui a coûté plusieurs millions de francs au géant bleu, n'est pas lié au dérangement le plus récent, a précisé la porte-parole. Mercredi après-midi, Myriam Ziesack n'était pas en mesure d'indiquer quand le problème serait réglé.

ats/ps