Certains experts jugeaient en effet jusqu'ici que la capacité de l'atmosphère à se débarrasser des agents polluants était fragile et sensible aux changements environnementaux, ce que réfute la nouvelle découverte.
Ces recherches ont été menées par l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA). Elles ont mesuré les niveaux de radicaux hydroxyle, agent clé pour nettoyer l'atmosphère d'un grand nombre de polluants et de certains gaz à effet de serre. Ces niveaux fluctuent seulement de quelques points de pourcentage d'une année sur l'autre, pas de 25% comme cela a été estimé dans certaines études, selon ces travaux parus dans la revue Science datée du 7 janvier.
Meilleure perception
"Ces nouvelles mesures de l'hydroxyle donnent aux chercheurs une vue plus étendue de la capacité de l'atmosphère à s'auto-nettoyer", souligne Stephen Montzka, chimiste à la NOAA et principal auteur de cette communication. "Nous n'avions pas jusqu'alors été en mesure de confirmer cette propriété fondamentale de l'atmosphère", ajoute-t-il.
Selon lui, cette découverte conforte la confiance dans les projections des modèles sur les volumes de polluants de l'air. Le radical hydroxyle, formé d'un atome d'oxygène et d'un atome d'hydrogène, à une durée de vie extrêmement brève dans l'atmosphère, ce qui rend sa mesure très difficile à l'échelle du globe.
afp/jzim