"L'effet est si rapide qu'il est équivalent à l'injection directe de la substance dans le sang", expliquent les scientifiques dans des conclusions qui constituent selon eux un "avertissement sévère" pour les fumeurs.
Cette étude parue dans le journal "Chemical Research in Toxicology" est la première à examiner comment les substances contenues dans le tabac provoquent des dégâts au niveau de l'ADN chez l'homme.
Elle s'appuie sur 12 fumeurs volontaires, chez lesquels les chercheurs ont suivi la trace de produits toxiques contenus dans le tabac et appelés hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Ils se sont notamment intéressés à l'action dans le sang d'une de ces substances, le phénanthrène, qu'on trouve dans la fumée de cigarettes et ont constaté qu'elle formait une substance toxique qui "provoque des mutations qui peuvent engendrer un cancer", selon l'étude.
"Les fumeurs atteignent le niveau maximum de la substance dans une échelle de temps qui a surpris même les chercheurs: seulement 15-30 minutes après que les volontaires eurent fini leur cigarette", note l'étude.
Le cancer du poumon est le plus meurtrier des cancers et celui qui augmente le plus dans le monde, puisque plus de 12 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année et que près de 8 millions de personnes en meurent.
Quelque 90% des décès dus à un cancer des poumons sont liés à la cigarette.
afp/ats/jeh