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Les nouveaux médias supplantent la télé et la radio

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Les réseaux sociaux sur le net sont très prisés par les adolescents, selon l'étude "JAMES".
Une étude publiée lundi confirme l'importance prise par le téléphone portable et l'internet dans la vie des jeunes en Suisse. Sans surprise, ces nouveaux instruments occupent pour eux une plus grande place que la télévision, la radio ou les journaux.

Pour la première fois, le comportement des adolescents face aux nouveaux médias a été passé à la loupe dans les trois régions linguistiques du pays. Financée par l'opérateur Swisscom, cette étude, intitulée "JAMES", a été menée l'an dernier auprès de 1175 jeunes gens âgés de 12 à 19 ans.

Surfer sur le net, un des principaux loisirs

Il en ressort notamment qu'utiliser le téléphone portable et naviguer sur le web sont parmi les principaux loisirs des adolescents, quels que soient la région où ils habitent et le milieu social dont ils sont issus. Nombreux sont aussi ceux qui sont inscrits sur un réseau social virtuel du genre "Facebook".

L'enquête a mis en évidence que 98% des jeunes de Suisse possèdent un téléphone portable. Ils l'utilisent essentiellement pour communiquer par SMS et téléphoner. Un adolescent sur dix a par ailleurs reçu un film violent ou pornographique sur son appareil. Ces dérives concernent plus souvent les garçons que les filles.

En semaine, les jeunes naviguent en moyenne 2 heures 05 minutes par jour sur l'internet. Ce chiffre atteint 3 heures le week-end. Les jeunes passent moins de temps à regarder la télévision ou écouter la radio, a souligné devant la presse Patrick Amey, chargé de cours au Département de sociologie de l'Université de Genève (UNIGE).

Les réseaux sociaux ont la cote

Sur l'internet, les réseaux sociaux sont très prisés par les adolescents. Plus de 80% d'entre-eux sont inscrits sur l'une ou l'autre de ces plate-formes, avec un préférence particulière pour "Facebook". Chatter y reste l'activité principale.

Pour les plus jeunes, se faire des amis revêt aussi une énorme importance. Dans le monde virtuel, les garçons donnent plus facilement des informations privées que les filles, à l'exception de photos personnelles que les adolescentes sont plus enclines à partager sur la toile. Une différence que les chercheurs qui ont pris part à l'étude peinent à expliquer clairement.

Un problème pour la sphère privée

L'internet peut également constituer un danger pour la sphère privée. Près de 30% des jeunes ont déclaré avoir constaté la mise en ligne de photos ou de vidéos d'eux sans leur accord. En Suisse alémanique, les jeunes sont en outre plus nombreux à avoir été victimes de cyberintimidation qu'en Suisse romande ou au Tessin.

Même s'ils utilisent massivement les nouveaux médias, les jeunes ne doivent pas être vus comme des personnes étrangères au monde réel. Ils passent aussi leur temps à rencontrer des amis et nombreux sont ceux qui font du sport. "On doit tordre le cou à l'image de l'adolescent seul devant sa console vidéo", a relevé Patrick Amey.

L'étude "JAMES" a été menée par l'UNIGE, la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) et l'Université de la Suisse italienne (USI). Elle sera reconduite tous les deux ans. Un étude semblable a été faite en Allemagne et les résultats obtenus se recoupent assez bien avec les constats tirés en Suisse alémanique.

ats/hof

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