"Pour contribuer à protéger les forêts et la biodiversité et à empêcher l'extension des palmiers à huile sur des régions boisées et des tourbières, la Banque mondiale donnera la priorité à des initiatives qui encouragent la production sur des terres dégradées et chercheront à améliorer la productivité des plantations existantes", a indiqué l'institution de Washington dans un communiqué.
Un an de consultations
Ces priorités font partie d'une nouvelle "stratégie" pour le secteur adoptée jeudi, après un an de consultations "avec un vaste ensemble de parties prenantes dont les ONG de défense de l'environnement et des droits sociaux, les agriculteurs, les communautés indigènes, les entreprises et les gouvernements".
"Même si la Banque mondiale est un acteur peu important dans le secteur de l'huile de palme, nous pouvons contribuer au renforcement du développement durable de ce secteur", a affirmé la vice-présidente de la Banque chargé du développement durable, Inger Andersen.
La récolte de l'huile de palme emploie 6'000 agriculteurs et ouvriers agricoles dans le monde. 70% de cette production est utilisée comme huile de cuisine chez les ménages pauvres d'Asie et d'Afrique, et 20% pour l'industrie des détergents et cosmétiques.
D'après Greenpeace, la dégradation et le brûlage des tourbières en Indonésie, premier producteur mondial, est responsable de 4% des émissions mondiales annuelles de gaz à effet de serre. Le plus grand groupe d'huile de palme du pays, Sinar Mas, s'est engagé en février à cesser d'ouvrir des plantations sur les forêts protégées ou les tourbières.
afp/jzim