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Réunion à Bangkok sur le réchauffement climatique

Des activistes asiatiques ont manifesté en faveur du climat devant le bâtiment de l'ONU où se tient la conférence [Chaiwat Subprasom]
Des activistes asiatiques ont manifesté en faveur du climat devant le bâtiment de l'ONU où se tient la conférence - [Chaiwat Subprasom]
Les négociateurs de près de 200 pays se réunissent dès dimanche à Bangkok pour tenter de faire progresser les discussions sur la lutte contre le réchauffement climatique. La crise nucléaire au Japon risque de peser lourd dans les négociations sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Cette réunion dans la capitale thaïlandaise ne figurait pas
au programme originel des négociations sur le traité destiné à remplacer le
Protocole de Kyoto, qui arrive à expiration fin 2012. La rencontre se terminera
le 8 avril.

Après Bangkok, les négociateurs se retrouveront comme prévu
à Bonn, en Allemagne, puis en sommet à Durban, en Afrique du Sud, du 28
novembre au 9 décembre. Il n'est pas exclu qu'une autre réunion soit organisée
entre ces deux rencontres.

En décembre dernier, un accord a minima a été trouvé lors de
la conférence de Cancun, au Mexique, malgré l'opposition de la Bolivie. Les
délégués avaient mis de côté leurs différends sur le protocole de Kyoto, qui
fixe des objectifs contraignants aux seuls pays industrialisés, à l'exception
des Etats-Unis.

"Confirmer l'élan de Cancun"

Après la déception née de l'échec de la conférence de
Copenhague fin 2009, Cancun avait été l'occasion de procéder à des avancées
mêmes modestes pour concilier les positions des pays riches et des pays
pauvres.

L'accord obtenu de justesse au Mexique a réaffirmé
l'objectif formulé à Copenhague de dégager 100 milliards d'euros (131 milliards
de francs) chaque année à partir de 2020 en faveur des pays pauvres. Il a
également fixé comme objectif de chercher à limiter à moins de 2 degrés la
hausse des températures par rapport aux niveaux préindustriels. Les discussions
de Bangkok doivent aussi permettre d'entrer dans le détail des grandes lignes
fixées à Cancun.

"Entrer dans le concret"

Pour Shane Tomlinson, du groupe de réflexion londonien E3G,
les négociateurs de Bangkok doivent faire en sorte que les "aspirations
énoncées à Cancun puissent se traduire par des mécanismes concrets et
efficaces". Les difficultés budgétaires dans de nombreux pays pèseront
lourd dans les débats. On pense aux Etats-Unis et aussi au Japon, qui doit se
relever de la catastrophe qui l'a frappé le mois dernier.

Les appels aux pays les plus pollueurs, pour qu'ils
prennent de nouvelles mesures afin de réduire leurs émissions, risquent d'avoir
du mal à être entendus. La faiblesse de la croissance économique incite de
nombreux pays développés à faire passer les inquiétudes climatiques au second
rang.

afp/cht

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Les opinions des pays divergent

Le Japon, le Canada et la Russie sont fermement opposés à étendre le Protocole de Kyoto à une deuxième phase à partir de 2013 et exigent un nouvel accord fixant des objectifs de réduction à tous les grands pays émetteurs.

La Chine, l'Inde et les pays émergents demandent le maintien de Kyoto. Les pays émergents et en développement soutiennent que les pays riches, historiquement responsables de l'accumulation de gaz à effet de serre, doivent faire l'effort avant qu'eux-mêmes ne s'engagent à réduire leurs émissions, ce qui mettrait à mal leur développement.

Les mesures adoptées en décembre à Cancun incluaient la création d'un "fonds vert pour le climat", qui doit doit aider les pays pauvres à s'adapter au changement climatique. Elles comprenaient également des mesures pour la protection des forêts tropicales et le partage de technologies vertes.