Une étude publiée dans le dernier bulletin de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) montre que près de 50% des Suissesses et 25% des Suisses ont déjà utilisé un solarium. Près d'un dixième de la population s'expose régulièrement au "soleil artificiel", notamment les jeunes.
En tête de liste
Chaque année, la Suisse recense 22 nouveaux cas de mélanomes de la peau pour 100'000 habitants, ce qui la place à la première place d'une liste de 40 pays européens. En comparaison mondiale, elle se situe derrière l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Les cancers cutanés non mortels sont nettement plus fréquents que les mélanomes: 160 cas annuels environ pour 100'000 habitants, soit 12'000 dans toute la Suisse, rappelle l'OFSP.
Chez les jeunes adultes, le mélanome est l'un des types de cancers les plus fréquents. Ces vingt dernières années, la fréquence des mélanomes a doublé en Suisse. Dans la catégorie des moins de 50 ans, l'augmentation et la fréquence sont nettement plus élevées chez les femmes que chez les hommes. Chez les plus de 70 ans, la tendance s'inverse.
La raison du grand nombre de cancers de la peau et de cette augmentation dans la population suisse n'est pas encore établie de façon définitive.
Vacances au soleil
On soupçonne le comportement des Suisses durant leurs loisirs d'en être à l'origine: il s'est modifié depuis plusieurs années, privilégiant une forte exposition aux UV le week-end et lors de fréquentes vacances au soleil. De plus, les Suisses se tournent vers les solariums pour compenser les périodes de grisaille et de froid.
Sur la base de cette étude, l'OFSP rappelle que toute utilisation d'un solarium présente un risque potentiel pour la santé. Les personnes présentant un type de peau I (le plus clair) devraient renoncer totalement aux solariums, ce qui n'est visiblement pas respecté, constate l'OFSP.
ats/vkiss