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L'élévation des océans pourrait atteindre 1,6 mètre

La fonte des glaciers arctiques participe à l'élévation du niveau des mers.
La fonte des glaciers arctiques participe à l'élévation du niveau des mers.
L'élévation du niveau des océans pourrait atteindre 1,6 mètre d'ici 2100, selon une étude publiée mardi à Oslo et revoyant à la hausse les prévisions scientifiques en la matière. Même l'estimation la plus faible de cette étude aurait des conséquences majeures sur des régions côtières.

"Les températures de l'air en surface dans l'Arctique depuis 2005 ont été les plus élevées par rapport à toutes les périodes quinquennales depuis le début des mesures aux alentours de 1880", selon le Programme de surveillance et d'évaluation de l'Arctique (AMAP) appartenant au Conseil de l'Arctique.

"A l'avenir, le niveau mondial des océans pourrait augmenter entre 0,9 et 1,6 mètre d'ici à 2100 et la perte de glace des glaciers arctiques, de la calotte glaciaire et de l'inlandsis (calotte polaire, ndlr) du Groenland apporteront une contribution substantielle" à cette élévation, notent les auteurs de ce rapport.

Même l'évaluation la plus faible de cette étude aurait des conséquences majeures dans nombre de régions côtières, parmi lesquelles le Bangladesh, le Vietnam ou la Chine. L'étude souligne toutefois que "de grandes incertitudes" pèsent encore sur les estimations portant sur le niveau futur des océans.

Estimations supérieures à celles du GIEC

Le GIEC, Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat, avait estimé dans son dernier rapport, en 2007, que le niveau de la mer pourrait s'élever de 18 à 59 cm d'ici 2100. Mais cette évaluation ne prenait pas en compte la fonte des glaces des pôles.

La fonte des glaces de l'Arctique et du Groenland a "contribué pour plus de 40% à la hausse globale du niveau de la mer d'environ 3 mm par an observée entre 2003 et 2008", souligne l'étude de l'AMAP, qui compile les connaissances scientifiques les plus récentes sur l'impact du changement climatique en Arctique.

Selon ce travail auquel ont contribué plusieurs centaines de scientifiques et qui doit être débattu de mercredi à vendredi à l'occasion d'une conférence internationale à Copenhague, le réchauffement climatique est deux fois plus important dans la région arctique que la moyenne mondiale depuis 1980.

Cause et conséquence du réchauffement

Conformément à certaines projections déjà connues, l'océan Arctique pourrait être quasiment libre de glace l'été d'ici 30 à 40 ans, selon ce rapport. La fonte des glaces et de la neige est à la fois une conséquence mais aussi une cause du réchauffement climatique qu'elle accentue dans la mesure où les masses blanches qui renvoient traditionnellement les rayons du soleil laissent la place à des masses sombres qui absorbent la chaleur.

Le rapport de l'AMAP, un programme établi en 1991 par les pays membres du Conseil arctique, devrait être présenté dans son intégralité au cours d'une réunion ministérielle de cette instance à Nuuk (Groenland) le 12 mai. Les huit pays membres sont les Etats-Unis, le Canada, la Russie, la Norvège, le Danemark, la Suède, la Finlande et l'Islande.

afp/mre

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