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Musique en ligne et location de vidéo pour Google

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Google a confirmé son service de musique mardi, à l'occasion de la conférence des développeurs.
Comme pressenti, le géant de l'internet Google à dévoilé mardi un service de musique en ligne similaire à celui lancé par le distributeur Amazon. Le site de vidéos Youtube - également dans l'escarcelle de Google - est quant à lui devenu loueur de films.

Google a lancé mardi un nouveau service de gestion et de stockage des collections de disques personnelles des internautes, permettant d'accéder sur tous supports à toutes ses chansons numériques, afin de rendre plus séduisant encore le système Android.

Le service Google Music - qui pourrait concurrencer la radio personnalisée sur internet Pandora, le libraire-disquaire Amazon, voire la boutique en ligne iTunes d'Apple - ne vend pas de musique. Mais il permet de consolider des collections qui peuvent se trouver éparpillées sur divers appareils, ou sur divers comptes (iTunes, Amazon ou autre) "sans s'embêter pour des histoires de câbles, de transferts de dossier ou d'épuisement de capacité de stockage", a souligné le groupe.

Version expérimentale

Pour l'instant, Google Music n'est disponible qu'en version expérimentale, aux Etats-Unis uniquement et sur invitation, mais à terme le groupe de Mountain View (Californie) prévoit une présence mondiale. "Quand vous téléchargez de la musique sur ce nouveau service, vous pouvez l'écouter sur le web sur n'importe quel appareil compatible", a déclaré un responsable de Google, Paul Joyce, en présentant "Google Music Beta" lors d'une conférence annuelle du groupe à destination des développeurs organisée à San Francisco.

Les internautes pourront entreposer sur leur compte jusqu'à 20'000 chansons, mais pas les échanger ni les copier. La plupart des titres seront écoutables en flux (streaming) sur des appareils connectés à internet. Quand l'internaute sera hors-ligne, il pourra écouter soit les titres récemment entendus, soit une sélection de chansons spécifiquement sélectionnées pour cet usage.

Un autre dirigeant du groupe, Jamie Rosenberg, a présenté Google Music comme "une plateforme très convaincante pour faciliter la distribution de la musique". Il a expliqué que Google avait tenté de s'associer aux grands labels musicaux, mais que ceux-ci avaient fixé des conditions "pas raisonnables".

En mars, le distributeur Amazon avait déjà lancé des services similaires, Cloud Drive et Cloud Player, permettant de stocker en ligne des vidéos ou des musiques pour y accéder via un ordinateur, un "smartphone" ou une tablette informatique. Alors qu'Amazon a prévu de faire payer les internautes au-delà de 5 gigaoctets de stockage, Google Music est gratuit, du moins pour le moment.

Apple prépare sa parade

Apple, un des premiers disquaires au monde grâce à iTunes, travaillerait à un service similaire de stockage virtuel pour écoute à la demande. En décembre 2009, Apple avait acheté le site Lala.com, qui permettait déjà d'écouter en streaming des collections musicales.

En se mettant également sur le créneau, "Google essaie de donner un atout de plus à sa plateforme Android (ndlr: un système d'exploitation pour appareils portables), parce qu'il veut qu'il soit dominant", a estimé Michael Pachter, analyste chez Wedbush Morgan Securities.

Essentiel pour défendre l'attractivité d'Android, Google Music en soi n'est pas forcément révolutionnaire pour des consommateurs qui ont déjà d'autres options de stockage en ligne. "Un autre vendeur pour le même service au même prix, ce n'est pas passionnant", selon Michael Pachter. "Mais intégré à tous les appareils sous Android, il peut apporter un avantage concurrentiel à Google".

Il se vend quotidiennement quelque 400'000 appareils sous Android, selon Google, et il y en a déjà 100 millions en circulation, deux ans et demi après la sortie du premier "Google Phone", à l'époque le G1 de HTC.

Youtube devient vidéoclub

Le site internet de partage de vidéos YouTube, également propriété de Google, est quant à lui devenu loueur lundi de vidéos, avec un catalogue de 6000 films que les internautes américains peuvent regarder en flux (streaming) moyennant généralement de 2,99 à 3,99 dollars par film. Ce catalogue va s'ajouter aux nombreux titres gratuits, non seulement amateurs mais aussi professionnels, déjà disponibles sur YouTube.

Dans la pratique, ce service YouTube se situe à mi-chemin de la location via le site iTunes d'Apple et via le site de location vidéo Netflix. Comme la location via iTunes, l'internaute paie par transaction. Une fois le film loué, il a un mois pour commencer à le regarder, et un film qui a commencé à être visionné s'efface au bout de 24 heures. En revanche il n'est pas stocké sur l'appareil et nécessite une liaison internet, comme pour les films disponibles en streaming sur Netflix.

Netflix, une société en pleine expansion, a débuté comme un loueur de films sur support dvd, par abonnement. La société propose la possibilité de regarder des films en streaming, comme sur le nouveau service YouTube à la différence que celui-ci ne suppose pas d'abonnement.

Le catalogue à la location de YouTube est le fruit d'une collaboration avec plusieurs des plus grands studios hollywoodiens, comme Sony Pictures, Warner Bros (groupe Time Warner), NBC Universal (Comcast et GE), Lionsgate et plusieurs studios indépendants.

afp/jzim

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