De 2008 à 2010, la forêt a encore perdu 32'000 hectares alors que, depuis 2000, elle perdait 34'000 hectares par an. "Cette diminution dont il faut se réjouir peut s'expliquer par les lois plus rigoureuses (de protection de l'environnement) et une meilleure surveillance", a déclaré à la presse Marcia Hirota une responsable de la Fondation SOS Mata Atlantica qui a réalisé l'étude avec l'Institut des recherches spatiales (Inpe).
"A ce rythme, cette forêt tropicale humide qui recouvrait tout le littoral du Brésil à sa découverte en 1500 et considéré comme l'écosystème le plus riche de la planète en biodiversité, aura disparu d'ici à 2050", avaient prévenu les scientifiques de l'Inpe dans une étude précédente.
93% de forêt déboisée
Le seul Etat du Minas Gerais (sud-est) est responsable de près de 40% des déboisements. Les arbres sont abattus pour la production de charbon de bois qui alimente les industries de fonte, matière première des usines sidérurgiques.
Le ministère de l'Environnement a alerté dans un communiqué sur le fait que le nouveau code forestier approuvé par les députés "risquait d'accélérer" la dévastation de cet écosystème qui assure l'approvisionnement en eau de près de 123 millions d'habitants du Brésil (sur 191 millions).
La Forêt atlantique recouvrait 15% de tout le territoire brésilien et aujourd'hui, elle a déjà disparu à près de 93%. Il n'en reste que 28'600 km2, la plupart dans des réserves forestières.
ats/vkiss