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Un débris frôle la Station spatiale internationale

La Station spatiale internationale (en anglais International Space Station ou ISS) accueillera le module AMS-02. La construction de ce mastodonte de 400 tonnes, en orbite depuis 1998, est toujours en cours. Une fois terminée, elle s'étendra sur 110 m de large, 74 m de long et 30 m de haut. ISS est occupé en permanence par un équipage international dédié à la recherche scientifique. [NASA]
L'équipage de l'ISS était prêt à évacuer la station à bord de vaisseaux de secours. - [NASA]
L'équipage de la Station spatiale internationale a dû se réfugier brièvement mardi à bord de vaisseaux de secours en vue d'une évacuation au moment où l'approche d'un débris menaçait l'avant-poste orbital, a confirmé une porte-parole de la NASA. Le débris orbital est passé à seulement 250 mètres. .

"Un débris orbital s'est approché de la Station et nous ne l'avons pas détecté à temps pour effectuer une manoeuvre d'esquive, ce qui fait que l'équipage a dû se réfugier dans les véhicules Soyouz", amarrés en permanence à l'ISS, a indiqué à l'AFP la porte-parole Stephanie Schierholz.

Le débris s'est approché à environ 250 mètres de la Station vers 12H08 GMT,  a-t-elle dit, un chiffre également avancé par une source spatiale russe citée par l'agence russe Interfax.

Séquences choisies - Arrimage de Soyouz à ISS
Séquences choisies - Arrimage de Soyouz à ISS

Les six membres d'équipage de la Station ont embarqué dans les Soyouz à 11H50 GMT et y sont restés une demi-heure, a précisé Mme Schierholz, indiquant que l'alerte était finie. "L'équipage a réintégré la Station et repris ses activités normales", a-t-elle dit.

La dernière fois que les astronautes de l'ISS avaient dû embarquer dans les Soyouz d'urgence remontait au 12 mars 2009, alors qu'un débris orbital similaire se dirigeait vers la Station, selon la porte-parole.

Débris pas toujours repérables

 "Je ne suis pas sûre qu'on puisse parler d'évacuation puisque les deux Soyouz sont toujours restés amarrés à la Station", a-t-elle souligné.

 "La NASA surveille de très près les débris orbitaux et nous savons que ce genre de chose peut se produire. Mais nous nous préoccupons naturellement de la sécurité de l'équipage, ce qui explique pourquoi nous leur avons demandé de se réfugier dans les Soyouz", a poursuivi la porte-parole. "Nous continuerons à traquer les débris mais on ne peut pas toujours les repérer". En cas d'impact, l'ISS pourrait être dépressurisée, ce qui condamnerait son équipage.

Trois Russes, Andreï Borissenko, Alexandre Samokoutaev et Sergueï Volkov, deux Américains, Roland Garan, Michael Fossum, et un Japonais, Satoshi Furukawa, forment l'équipage actuel de l'ISS appelé Expedition.

Précédent incident en 2009

Après le précédent incident en 2009, les scientifiques avaient relevé que ces passages rapprochés de débris allaient se multiplier dans un espace de plus en plus encombré par des objets en tout genre.

Outre les satellites abandonnés et certains autres gros objets, les experts estiment que quelque 300'000 débris de 1 à 10 cm et des milliards d'objets plus petits gravitent autour de la Terre.

Quelque 18'000 de ces débris, très dangereux pour les navettes et l'ISS car ils se déplacent à des dizaines de milliers de km/h, sont suivis par les radars américains et répertoriés.

Cette surveillance n'a pas empêché une collision le 10 février 2009 entre un satellite militaire russe hors d'usage et un satellite commercial américain. Il s'agissait d'une première selon des experts.

afp/cab/olhor

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Plus de 300'000 débris dans l'espace

Outre les satellites abandonnés et certains autres gros objets, les experts estiment que quelque 300'000 débris de 1 à 10 cm, et des milliards d'objets plus petits gravitent autour de la Terre.

Quelque 18'000 de ces objets, très dangereux pour les navettes et l'ISS car ils se déplacent à des dizaines de milliers de km/h, sont suivis par les radars américains et répertoriés.

Cette surveillance n'a pas empêché une collision le 10 février 2009 entre un satellite militaire russe et un satellite commercial américain. Il s'agissait d'une première selon des experts.