L'année 2010 se situe ainsi juste derrière 2005, considérée comme l'année la plus chaude depuis que les températures ont commencé à être relevées en 1880. "De multiples indicateurs conduisent à la même conclusion: depuis la plus haute couche de l'atmosphère jusqu'au fond des océans (...) le monde continue à se réchauffer", souligne l'agence américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA) dans un rapport publié mardi.
Plusieurs phénomènes météorologiques saisonniers bien connus comme El Nino, courant côtier chaud au large du Pérou et de l'Equateur, ont une influence significative sur le climat tout au long de l'année, notent les auteurs. Mais une analyse approfondie des indicateurs révèle la poursuite d'une tendance, depuis plus de cinquante ans, vers un changement climatique du globe, ajoutent-ils.
Ce rapport annuel réalisé en coordination avec la Société américaine de météorologie (AMS), est une compilation d'observations et de mesures faites par 368 scientifiques dans 45 pays. Il fournit des données détaillées, mises à jour annuellement, d'indicateurs climatiques mondiaux, d'événements météorologiques majeurs et d'autres informations relatives au climat en provenance de tous les continents.
Arctique particulièrement touché
L'étude montre ainsi que les températures annuelles moyennes dans l'Arctique ont continué à monter environ deux fois plus vite que dans les latitudes plus basses. Les glaces dans l'océan Arctique se sont réduites et représentent dorénavant une superficie qui correspond à la troisième plus petite jamais mesurée.
La calotte glaciaire du Groenland a quant à elle fondu à un rythme qui a été le troisième plus rapide depuis 1958. En 2010, la fonte des glaces du Groenland a été environ 8% plus forte que lors du précédent record en 2007.
ats/vkiss