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Les femmes sédentaires ont plus d'embolies

Les femmes qui en dehors de leur travail restent assises 41 heures par semaine ont deux fois plus de risques d'embolies que celles qui ne le font que 10 heures. [Gaetan Bally]
L'embolie survient quand un caillot formé dans les jambes remonte jusqu'aux poumons. - [Gaetan Bally]
Les femmes qui restent longtemps assises après le travail font plus que doubler leur risque de développer des caillots sanguins dans les poumons, c'est à dire une embolie pulmonaire. C'est ce que révèle une étude publiée mardi.

Le manque d'activité physique est lié depuis longtemps à des maladies comme le diabète, les problèmes cardiaques ou le cholestérol. Mais c'est la première fois qu'une étude montre un accroissement du risque de développer une embolie pulmonaire, souvent à l'origine d'attaques cardiaques.

L'embolie pulmonaire intervient quand un caillot sanguin se transporte des veines des jambes jusqu'aux poumons. La personne peut alors avoir des difficultés à respirer, avoir mal à la poitrine et tousser. Elle est à l'origine de décès.

Lien entre artères et veines

Une équipe conduite par Christopher Kabrhel, du Massachusetts General Hospital de Boston, aux Etats-Unis, a rassemblé des détails de la vie quotidienne de 69'950 infirmières, sur une période de 18 ans.

Les chercheurs ont constaté que le risque d'embolie pulmonaire faisait plus que doubler chez des femmes qui, en dehors de leur temps de travail, passaient plus de 41 heures par semaine assises, comparées à celles qui le faisaient moins de 10 heures. Ces résultats étaient les mêmes si l'on tenait compte de l'âge, du poids et du tabagisme éventuel.

L'étude, publiée en ligne par le British Medical Journal (BMJ), suggère que l'inactivité physique pourrait être un des mécanismes cachés faisant le lien entre les maladies des artères et celles des veines. Les chercheurs ont souhaité que les recherches soient approfondies, pour établir si ces résultats valaient aussi pour les hommes et pour les personnes d'origine non européenne.

ats/mej

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