Les calculs sont effectués dans le cadre de l'inventaire national annuel des émissions de gaz à effet de serre. Ils sont basés sur des essais réalisés en plaçant un bovin dans un local fermé et en comparant l'air entrant et l'air sortant.
Le méthane est principalement formé par des micro-organismes dans le rumen, la fameuse panse des ruminants. Ces micro-organismes contribuent à la digestion des bovins en décomposant la cellulose contenue dans l'herbe.
"On parle souvent des pets de vaches, mais une grande partie du méthane s'échappe par la bouche lors de la rumination, lorsque la vache régurgite le contenu de la panse pour le remastiquer", explique Werner Eugster, de l'Institut des sciences agronomiques de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), cité dans le communiqué du FNS.
Antibiotiques interdits
Pour limiter la production de méthane par les micro-organismes de la panse, des antibiotiques alimentaires sont fréquemment utilisés. Mais comme ils sont interdits en Suisse, les valeurs moyennes mesurées ailleurs en chambre fermée ne peuvent pas être simplement appliquées aux animaux suisses.
Or c'est précisément ce qui se faisait jusqu'ici. L'équipe de Werner Eugster a donc élaboré une nouvelle méthode de mesure: grâce à des instruments fixés à un ballon captif et à un motoplaneur, les chercheurs déterminent la concentration de méthane dans l'atmosphère à proximité du sol. Les résultats de ces mesures sont ensuite comparés à des estimations tenant compte des effets locaux du vent et de la densité de bovins aux environs de la station de recherche de Chamau (ZG).
ats/vkiss
Le méthane, 2e gaz à effet de serre
Après le dioxyde de carbone, le méthane est le deuxième gaz le plus important en termes de contribution à l'effet de serre.
Émanant en grande partie de l'agriculture, il représente 7% des émissions de gaz à effet de serre en Suisse.