Une enquête conduite en Suisse entre octobre 2010 et janvier 2011 démontre que le nombre de personne exposées moins d'une heure par jour est passée de 25% en 2009 à 42% en 2010.
Changement de lieux
Et pour la première fois, les lieux d'exposition à la fumée passive ne sont plus les restaurants, bars et cafés mais les discothèques et chez les amis, remarque lundi l'OFSP dans son bulletin hebdomadaire. L'enquête a été menée sur un échantillon représentatif de 2500 personnes âgée de 14 à 65 ans domiciliées en Suisse. Elle s'est intéressée à l'interdiction de fumer plus d'un an après l'entrée en vigueur de la nouvelle loi.
Il en ressort que 79% des personnes interrogées, dont 61% de fumeurs, sont favorables à sa prohibition dans les restaurants, bars et cafés. L'OFSP note également que "le soutien de la population à des restrictions de fumer augmente systématiquement une fois qu'elles sont entrées en vigueur".
De plus, 23% des fumeurs questionnés indiquent avoir baissé leur consommation de tabac suite aux interdictions. En outre, 48% se rendent à l'extérieur pour griller leur cigarette.
Moins de fumée au travail
Alors qu'en 2009, 60% des personnes interrogées respiraient la fumée passive dans les bars, cafés et restaurants, elles ne sont plus que 36% en 2010. Pour rappel, ce nombre s'élevait à 87% en 2001.
Le tabagisme passif sur le lieu de travail a également chuté: 28% des personnes y sont faiblement exposées, contre 32% en 2009 et 54% en 2001. Le même constat peut être fait pour la sphère privée où l'exposition diminue également. A la maison, le taux passe de 21% en 2001 à 11% en 2010 et chez les amis, de 57% en 2002 à 41% en 2010.
Les jeunes restent exposés
La seule constance parmi tous ces résultats reste le tabagisme passif chez les jeunes, toujours les plus exposés. Ils sont 20% chez les 14-19 ans à fumer passivement. Le taux monte à 29% chez les 2024 ans. A noter également que c'est dans cette catégorie qu'on trouve le plus grand nombre de fumeurs (39% en 2010).
L'enquête suisse sur le tabagisme est réalisée chaque trimestre depuis 2001. Elle est financée par le Fond de prévention du tabagisme.
ats/cer