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La Suisse participe à un projet de satellite européen

Photo d'une nébuleuse prise par le télescope spatial Hubble
La mission "Euclid" vise à étudier l'accélération de l'expansion de l'Univers.
La Suisse va participer à la mission "Euclid" de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) à hauteur de 24 millions de francs. Objectif de ce satellite: étudier l'accélération de l'expansion de l'Univers.

Le Domaine des affaires spatiales de la Confédération, l'Université de Genève (UNIGE), l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), l'Université de Zurich et la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW seront impliqués, a indiqué l'UNIGE dans un communiqué.

Coïncidence, mardi, le jour même de la sélection de la mission "Euclid" dans le programme "Vision cosmique" de l'ESA, le prix Nobel de physique 2011 était attribué aux trois découvreurs de l'accélération de l'expansion de l'Univers. (Lire: Prix Nobel de physique )

Avec le télescope "Euclid", l'ESA ambitionne de mieux comprendre ce que les physiciens et astronomes appellent "l'énergie sombre". Les observations actuelles montrent qu'elle constituerait plus de 70% de la matière-énergie de l'Univers et serait déterminante pour son évolution. Le lancement est prévu en 2019.

Consortium européen

Le satellite "Euclid" sera équipé d'une caméra à grand champ dans le visible et d'un spectrographe-imageur dans le proche infra-rouge.

Ces appareils sont développés par un consortium composé de plus de 110 laboratoires et 800 scientifiques en Europe. La Suisse participe au développement de la mission à hauteur de près de 24 millions de francs, en sus de sa contribution à l'ESA.

Nombre de chercheurs, issus notamment de l'UNIGE et de l'EPFL contribueront à la bonne marche de la mission en y occupant des fonctions clefs, souligne l'UNIGE. En mesurant les formes apparentes des galaxies et leur distribution dans l'Univers, les astronomes pourront déduire la nature de l'énergie sombre et vérifier si la théorie de la relativité générale est encore valable à l'échelle de plusieurs milliards d'années lumières.

ats/mre

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Regarder dans le passé

Regarder loin dans l'univers, c'est regarder dans le passé, car la lumière des galaxies très lointaines met des milliards d'années à nous parvenir.

Remonter de 10 milliards d'années dans un univers né voici 13,7 milliards d'années, permettrait, selon l'ESA, de percer le mystère de la croissance de ses structures pendant les troisquarts de son histoire.

Les astronomes et les physiciens sont convaincus que l'étude de la cause de l'accélération de l'expansion de l'univers modifiera en profondeur la compréhension de la physique quantique, de la gravité et de la physique de l'Univers juste après le Big Bang.