Dans un rapport-bilan sur dix ans d'action publié le 12 septembre, le Partenariat mondial contre la paludisme (RBM), qui unit les secteurs public et privé, faisait état d'une baisse de 38% des décès durant cette période. Mais le paludisme est encore endémique dans 108 pays et tue 781'000 personnes par an, surtout des enfants en bas âge en Afrique subsaharienne.
Si les succès remportés contre la maladie ces dix dernières années se poursuivent, plus de trois millions de vies supplémentaires peuvent être sauvées d'ici 2015 avec l'élimination du paludisme dans huit à dix pays de plus, prévoit le RBM dans un nouveau rapport publié lundi à Seattle.
Tests de diagnostics améliorés
"Des progrès remarquables ont été accomplis dans la lutte contre le paludisme grâce à une amélioration des tests de diagnostic et de la surveillance", souligne le Dr Robert Newman, directeur du Programme mondial de lutte contre le paludisme à l'OMS. Désormais, "il faut poursuivre la campagne visant à un accès universel aux outils de lutte contre le paludisme, dont les moustiquaires imprégnées d'insecticide, la pulvérisation à effet rémanent à l'intérieur des habitations, les tests de diagnostic et les traitements efficaces", ajoute la Dr Awa Marie Coll-Seck, directrice du Partenariat RBM.
Ce document réalisé par l'OMS a été présenté à l'ouverture du Forum sur le paludisme organisé par la Fondation Bill et Melinda Gates à Seattle. L'objectif de cette réunion est de rallier les acteurs concernés et d'examiner les moyens de soutenir les pays dans l'adoption d'outils ayant fait leur preuve.
Stratégies d'intervention efficaces
"Personne ne devrait mourir du paludisme en 2011 vu les stratégies d'intervention efficaces dont nous disposons", fait valoir le Dr Newman. "Si nous pouvons obtenir l'accès universel à ces mesures, assurer les investissements nécessaires dans les systèmes de santé et la recherche, alors les objectifs mondiaux, nationaux et régionaux d'élimination du paludisme deviendront réalité", plaide-t-il.
ats/afp/olhor