Téléchargement sur internet: le lexique de base

Megaupload.com: à l'origine de l'affaire, Megaupload est l'un des sites de partage de fichiers les plus importants au monde et l'un des 20 sites les plus consultés sur le web. Megaupload héberge des milliers de films, de séries ou de chansons. Il permet de télécharger des fichiers sur son ordinateur ou de regarder des vidéos en streaming (voir définition). Megaupload possède plusieurs dérivés, dont le plus célèbre est Megavideo, site de streaming (voir définition) de vidéos.

Streaming: très utilisé sur internet, le streaming permet de lire un fichier audio ou vidéo directement sur une page internet. L'internaute ouvre une page web et peut lire le fichier "en continu", sans avoir à le télécharger sur son disque dur. Désavantage: la qualité n'est pas aussi bonne que lors d'un téléchargement (download, voir définition) et la lecture peut être ralentie par le débit de la connexion internet.

Téléchargement de fichiers (download): il s'agit de récupérer un fichier (photo, audio, vidéo, texte) qui se trouve sur un serveur (voir définition) pour le mettre sur le disque dur d'un ordinateur grâce à un canal de transmission, qui se trouve être internet. En clair, un internaute peut télécharger sur son disque dur un fichier qui se trouve sur un serveur.

Chargement de fichiers (upload): il s'agit du transfert de fichier d'un ordinateur vers un serveur. Un internaute peut ainsi envoyer un fichier de son disque dur (local) sur un serveur (distant), notamment pour le mettre à disposition des autres internautes. Megaupload est l'un des sites qui permet d'"uploader" des fichiers ou de les "downloader".

Serveur: ordinateur qui est connecté au réseau et qui met à disposition des internautes des fichiers, des données ou des services (espace de stockage ou applications notamment). Les utilisateurs peuvent se connecter au serveur pour profiter de ces services.

Peer-to-peer (ou P2P ou pair à pair):

modèle informatique dans lequel chaque utilisateur est aussi le serveur des autres utilisateurs. Un système peer-to-peer permet à plusieurs ordinateurs de partager des fichiers via internet.

Partage de fichiers peer-to-peer (ou P2P ou pair à pair): permet de partager des fichiers entre des ordinateurs connectés à internet. Chaque utilisateur connecté met à disposition une partie des fichiers présents sur son disque dur. Il est ainsi le serveur et le receveur des autres. Napster a été l'un des premiers sites de partage P2P pour des fichiers de musique.

Loi Hadopi: loi française datant de 2009 qui vise à réguler et punir le téléchargement illégal sur internet. Elle a notamment pour but de mettre un terme au partage de fichiers peer-to-peer qui enfreignent la législation sur les droits d'auteur. La loi Hadopi institue aussi la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi). En particulier, la loi permet, après plusieurs mises en garde, de couper la connexion internet des contrevenants. Cet aspect a particulièrement créé la polémique en France.

SOPA, pour Stop Online Piracy Act: projet de loi américain qui vise à renforcer les moyens de lutte contre le téléchargement illégal. Le SOPA a été présenté à la Chambre des représentants. Le projet prévoit notamment le blocage du site et l'interruption du référencement sur les moteurs de recherche. Il rendrait aussi le streaming de contenus protégés illégal.

PIPA, pour Protect IP Act: le PIPA a le même but que le SOPA, mais il a été présenté au Sénat américain. Après l'affaire de Megaupload et les mouvements de protestation de Wikipedia et Google en janvier 2012, le Sénat a décidé de reporter un vote prévu la semaine d'après sur la question.

La protestation de Wikipedia et de Google: le 19 janvier 2012, l'encyclopédie libre et le moteur de recherche ont mené une action pour protester contre les projets de loi antipiratage à l'étude aux Etats-Unis (SOPA et PIPA). La version anglaise de Wikipedia a affiché un écran noir avec cette phrase: "Imaginez un monde où le savoir ne serait pas libre", tandis que Google a masqué son logo.

Cécile Rais