Les abeilles sont capables de prendre en compte les relations entre des objets, telles que leur place "au-dessus", "en dessous" ou "à côté", révèle une étude du Centre national de recherche scientifique français (CNRS).
Jusqu'ici on pensait que seuls des cerveaux comme ceux des mammifères le permettaient.
Le fait que les abeilles puissent utiliser simultanément deux idées abstraites est un résultat "totalement inattendu" soulignent les chercheurs dans cette étude publiée par la revue américaine PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences).
L'idée que "l'élaboration d'un savoir conceptuel" nécessite un cerveau de la taille de celui des mammifères, comme l'être humain, s'en trouve ainsi remise en question.
Sophistiquées
Au cours des essais des chercheurs, les abeilles pouvaient accéder à de l'eau sucrée (récompense) ou à un liquide aigre (punition) à travers deux orifices placés entre des images dont la position variait, tout en maintenant leur relation "au-dessus de" et "à côté de", les associant à la récompense et à la punition.
"Au bout d'une trentaine d'essais, les abeilles reconnaissaient sans faute la relation qui les guiderait vers l'eau sucrée", même "lorsque des images qu'elles n'avaient jamais vues auparavant étaient utilisées", a expliqué le Pr Giurfa.
Ces travaux, affirme le CNRS dans un communiqué, "remettent en cause de nombreuses théories dans des domaines tels que la cognition animale, la psychologie humaine, les neurosciences et l'intelligence artificielle".
ats/hend