Des études ont montré qu’un mode de vie actif permet d’éviter ou de retarder l'apparition de plus de la moitié des cas de diabète de type 2, qui représente 90% du total des cas de diabète (lire encadré ci-contre). Quelques habitudes à prendre ou à perdre pour réduire les risques.
Manger sainement
Avoir un régime alimentaire sain composé de 3 à 5 fruits et légumes par jour et réduire l'apport en sucre et en graisses saturées. De plus, une étude récente a montré que manger quotidiennement de la viande rouge augmentait les risques. A lire: Manger régulièrement de la viande rouge accroît la mortalité
Bouger tous les jours
Faire de l'exercice physique, au moins 30 minutes par jour d'une activité d'intensité modérée (respiration légèrement accélérée). La pyramide de l'activité physique sur le site de Promotion Santé Suisse.
Maintenir un poids normal
Parvenir à un poids corporel normal et le maintenir réduit considérablement les risques de diabète de type 2. Une étude a même montré que perdre un seul kilo diminuait déjà les risques pour la santé. A lire: Obésité
Ne pas fumer
On sait depuis longtemps que fumer était un facteur de risque aggravant pour le diabète car la cigarette augmente le risque de maladies cardio-vasculaires. En 2008, des chercheurs de l'Université de Lausanne et leurs collègues canadiens ont même montré que plus on fume, plus le risque est haut de développer un diabète de type 2, indépendamment du poids. A lire: Diabète
Bien dormir
Une étude américaine publiée en 2008 a révélé qu'un sommeil perturbé durant plus de trois nuits de suite pouvait à lui seul réduire considérablement la capacité du corps humain à assimiler le glucose et donc augmenter les risques de diabète de type 2. A lire: Diabète
Consommer des oméga-3
Des chercheurs américains ont démontré que consommer régulièrement des acides gras oméga-3 (présents notamment dans le poisson) réduit de 55% le risque de développer le diabète de type 1 chez les enfants ayant des prédispositions génétiques. A lire: Santé
Evaluer son risque
On estime que la moitié des personnes atteintes ignorent qu'elles sont malades. Le FINDRISK score (Finnish Diabetes Risk Score) est un questionnaire simple qui permet de dépister au mieux le diabète. Il est possible de faire le test sur le site du canton de Vaud.
Cécile Rais
Le diabète
Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par une augmentation du taux de glucose (sucre) dans le sang qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d'insuline ou que l'organisme n’utilise pas correctement l'insuline qu'il produit. On compte deux types principaux de diabète. Mais d'autres types existent aussi, notamment le diabète monogénique, dit héréditaire, et le diabète gestationnel.
Le diabète de type 1 (ou insulinodépendant) se caractérise par un manque d'insuline. Le pancréas ne fabrique plus du tout, ou presque plus d'insuline. Il a pendant longtemps été appelé "diabète maigre" car le manque sévère en insuline conduit à un amaigrissement. La cause de diabète de type 1 n'est pas connue, et en l'état des connaissances actuelles, il n'est pas évitable. C'est une maladie auto-immune dont les facteurs déclenchants ne sont pas connus.
Le diabète de type 2, qui représente environ 90% des cas, n'est pas insulinodépendant au début de la maladie: la vie du diabétique ne dépend pas d'injections d'insuline. Ce diabète a pendant longtemps été appelé "diabète gras" car il est favorisé par la surcharge pondérale et la sédentarité. Récemment encore, ce type de diabète n'était observé que chez l’adulte mais on le trouve désormais aussi chez l'adolescent.
Le diabète de type héréditaire, est beaucoup plus rare que les diabètes de type 1 et 2. Il représente 2 à 5% des cas de diabète. Il s'agit d'un diabète dit "monogénique" ou "MODY" (Maturity Onset Type Diabetes Of The Young). Il se caractérise par sa nature purement génétique, contrairement aux diabètes de type 1 et 2.
Le diabète gestationnel est une maladie qui se développe chez 10 à 25% des femmes enceintes. Lors de leur grossesse, les femmes enceintes subissent des modifications hormonales qui augmentent leurs besoins en insuline. Et lorsque leur pancréas ne produit pas assez d'insuline, leur taux de glycémie augmente. On parle alors de diabète gestationnel. Si ce diabète n'est pas suivi médicalement, le risque est que leur bébé naisse avec des malformations.
Les chiffres
En Suisse, quelque 350'000 personnes seraient diabétiques, dont 30'000 sont atteintes de diabète de type 1, selon l'Association suisse du diabète.
L'OMS estime que 356 millions de personnes sont diabétiques dans le monde.
En 2011, les cinq pays suivants comptaient le plus grand nombre de diabétiques : la Chine (90 millions), l'Inde (61,3 millions), les Etats Unis (23,7 millions), la Russie (12,6 millions ) et le Brésil (12,4 millions).
Au moins 50 % des personnes atteintes de diabète ne sont pas au courant de leur état.