La Suisse occupe le 24e rang mondial pour son empreinte écologique par habitant, selon le rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) "Planète vivante" publié lundi.
Le Qatar arrive en tête, devant le Koweït, les Emirats arbes unis, le Danemark, les Etats-Unis, la Belgique, l'Australie, le Canada, les Pays-Bas et l'Irlande. La Suisse devance de deux rangs la France, alors que l'Allemagne 33e et l'Italie 35e.
Sans surprise, les pays les plus pauvres, comme l'Afghanistan, Haïti, l'Erythrée, le Bangladesh et Timor-Leste sont ceux qui polluent le moins et utilisent le moins de ressources naturelles.
Les hommes consomment beaucoup trop
Le rapport du WWF affirme que les habitants de la planète consomment 50% de ressources en trop. "Nous vivons comme si nous avions une seconde planète à notre disposition. Si nous ne changeons pas de mode de développement, en 2030 même les ressources d'une seconde planète ne seront pas suffisantes", a averti James Leape, directeur général du WWF en présentant le rapport à Genève.
"La planète est très malade", a-t-il ajouté. "Ignorer ce diagnostic aura des implications majeures pour l'humanité", a-t-il souligné, cinq semaines avant le sommet Rio+20. Le rapport met en cause la croissance de la population mondiale, quelque 9 milliards d'habitants en 2050, la surconsommation ainsi que l'urbanisation.
Si chacun devait vivre comme un Américain moyen, il faudrait quatre planètes pour répondre aux besoins de l'humanité, affirme encore le WWF.
ats/boi
Une perte de la biodiversité
Le rapport du WWF dénonce également les pertes de la biodiversité.
Au cours des 40 dernières années, depuis 1970, la diminution est de 30% pour les espèces vivantes, selon le WWF. La situation est la plus grave dans les zones tropicales, où la diminution est de 60%.
Le rapport avertit que si les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître, de nombreuses régions du monde subiront des augmentations moyennes de température de plus de 2 degrés dès 2040.
Le WWF fixe seize actions prioritaires qui pourraient stopper cette évolution, en préservant le capital naturel, réduisant le gaspillage et consommant moins.
La demande énergétique devrait baisser de 15% d'ici 2050 par rapport à 2005 grâce aux économies d'énergie.