La société de sécurité informatique Kaspersky Lab, l'un des premiers producteurs mondiaux d'anti-virus, a indiqué dans un communiqué avoir découvert un virus, connu sous le nom de Flame, lors d'une enquête lancée par l'Union internationale de Télécommunications (ITU).
Le virus "est actuellement utilisé comme une cyber-arme dans une série de pays", explique Kaspersky Lab dans ce communiqué publié lundi soir, précisant qu'il était employé à des fins de "cyberespionnage".
"La complexité et la fonctionnalité du programme récemment détecté dépassent celles de toutes les autres cyber-menaces connues à ce jour", souligne la compagnie.
L'Iran visé?
Ainsi, Flame est "vingt fois plus important que Stuxnet", un virus détecté en 2010 et utilisé contre le programme nucléaire iranien, précise-t-elle. (Lire: Piraterie informatique)
Selon Kaspersky, Flame "peut voler des informations importantes, pas uniquement contenues dans les ordinateurs, des informations sur des systèmes visés, des documents archivés, des contacts d'utilisateurs et même des enregistrements audio de conversations".
Selon des médias occidentaux, Flame aurait été utilisé pour attaquer le ministère du Pétrole iranien et le principal terminal pétrolier d'Iran. "Des découvertes préliminaires indiquent que ce logiciel malveillant était "dans la nature" depuis plus de deux ans, depuis mars 2010", indique Kaspersky Lab.
afp/mre
L'Iran disposerait d'un antivirus
L'Iran est parvenu a produire un antivirus capable d'identifier et détruire "Flame", un nouveau virus informatique utilisé comme "cyber-arme", a affirmé mardi le Centre de coordination iranien pour la lutte contre les attaques informatiques.
Le centre Maher, dépendant du ministère iranien des Télécommunications, a "réussi à identifier le virus Flame puis à préparer un anti-virus capable de l'identifier et de l'éliminer", selon un communiqué posté sur le site de cette organisation.
"Vols à une grande échelle"
Cet anti-virus "est à la disposition des organes et des administrations qui en font la demande", ajoute le communiqué qui n'indique pas quand ni comment le virus à été découvert, ni quels dégâts il aurait déjà pu faire en Iran.
L'agence Fars a affirmé de son côté mardi, citant le centre Maher, que Flame était "responsable du vol d'informations sur une grande échelle au cours des dernières semaines", sans préciser quels types de données avaient été piratées ni où.