L'étude publiée mardi par l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) montre que l'équipement des ménages et entreprises suisses avec de tels compteurs dit "intelligents" (ou "smart meters" en anglais) coûterait 1 milliard de francs d'ici 2035, mais permettrait des économies plus importantes encore - évaluées entre 1,5 et 2,5 milliards de francs. La généralisation de ces compteurs de nouvelle génération fera partie des mesures prévues dans la stratégie Energie 2050 du Conseil fédéral pour sortir du nucléaire, un plan qui sera mis en consultation l'automne prochain par les services de Doris Leuthard.
Absence de bases légales
Mais pour dépasser le stade des essais-pilote en Suisse, il faudra passer par des changements de lois et d'ordonnances. Il s'agit par exemple de créer les bases légales pour que ces équipements soient financés via les coûts du réseau facturés aux clients finaux. Mais ceux-ci devraient y trouver leur compte au niveau de leur consommation totale, selon l'étude de l'OFEN.
Reste que ces compteurs intelligents sont loin de faire l'unanimité dans certains pays pionniers comme le Canada ou la France, ainsi que le montre le dossier de Jacques Allaman (à écouter ci-contre).
oang/RTSinfo
De quoi parle-t-on?
Les compteurs intelligents (ou "smart meters") sont des compteurs disposant de technologies avancées qui identifient de manière plus détaillée, plus précise et en temps réel la consommation énergétique d’un foyer, d’un bâtiment ou d’une entreprise - avec à la clé des gains d'énergie et de productivité.
Selon l'Office fédéral de l'énergie, l'introduction de compteurs intelligents dans l'ensemble du pays profiterait en premier lieu aux ménages ainsi qu'aux entreprises de services et aux commerces. Globalement, les compteurs intelligents auraient un effet positif sur l'économie.