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A quoi ressembleront les nouveaux noms de domaine sur Internet?

Près de 2000 nouveaux noms de domaine vont voir le jour.
Près de 2000 nouveaux noms de domaine vont voir le jour.
Près de 2000 extensions de noms de domaine viendront s'ajouter aux traditionnels ".com" et ".net" à partir du printemps 2013. Typologie de ces nouveaux suffixes Internet, des plus classiques aux plus audacieux.

L'organe chargé de la gestion des noms de domaine sur Internet, l'ICANN, a dévoilé mercredi les propositions de nouveaux suffixes Internet ( lire: De .swiss à .vélo, les demandes de noms de domaine internet dévoilées).

La Suisse est candidate à la gestion de l'extension ".swiss" , afin de ne plus être confondue sur la Toile avec la Chine... Quid des autres dossiers? Aperçu des quelques 2000 nouvelles extensions qui vont voir le jour.


Les Suisses

Relativement peu d'acteurs helvétiques ont manifesté leur intérêt. Outre la Confédération, qui demande le ".swiss", et le canton de Zürich, qui réclame son ".zuerich", l'essentiel des demandes émanent des groupes horlogers Richemont (".richemont", ".piaget", ".panerai", ".montblanc", ".iwc"...) et Swatch (".swatch", ".omega").

Le CERN souhaite quant à lui obtenir son ".cern" tandis qu'UBS réclame une extension en ".UBS".


Les ".marques"

La majorité des dossiers déposés viennent d'entreprises qui veulent bénéficier de leur propre extension. Apple aura ainsi le ".apple", tout comme Amazon pourra gérer le ".amazon". Samsung, Airbus, Canon, Ferrari, Tata Motors, Microsoft ou encore Mc Donald's jouiront eux aussi d'un nom de domaine sur mesure.

Dans une stratégie de marque, les grosses firmes sont aussi nombreuses à réclamer des extensions correspondant à leur différents produits. Ainsi le moteur de recherche Google a demandé une cinquantaine de nouveau suffixes à l'ICANN: le ".google", mais aussi le ".youtube" ou le ".docs".


Les géographiques

Une soixantaine de demandes de nouveaux suffixes correspondent à des zones géographiques tels ".abudhabi", ".africa", ".alsace", ".amsterdam", ".berlin", ".corsica", ".moscou", ".istanbul"...


Les communautaires

Des communautés religieuses et des paroisses, pour la plupart américaines, sont dans la course pour les ".bible", ".church", ".mormon" ou encore ".halal".

Côté politique, on demande le ".democrat" et le ".republican".

Parmi la longue liste des nouveaux suffixes demandés, on retrouve également des extensions liées à des corporations: consultants, avocats, plombiers, agriculteurs ou dentistes.


Les sportives

De nombreux clubs et fédérations sportives originaires de plusieurs pays se disputent des suffixes tels que ".basketball", "football",  ".golf", ".tennis", "ski" ou "cricket".


Les extensions "pour adultes"

Le ".adult" va à la société américaine ICM Registry, qui gérait déjà le nom de domaine ".xxx". ICM Registry réclame également les suffixes ".sex", ".porn" et ".adult". Les extensions ".dating", ".singles", ".sexy" et ".love" ont également été demandées.


Les génériques

Enfin des extensions purement génériques comme ".music", ".hotel", ".immo", ".news", ".web", ".art" ou ".style" ont été demandées par plusieurs postulants. Elles devraient être attribuées aux plus offrants lors d’enchères. L'enjeu économique est de taille puisque les acteurs qui obtiendront la gestion de ces extensions toucheront des commissions sur l'usage de noms de domaine se terminant de cette façon.

Cela explique l'intérêt de certaines firmes comme L'Oréal, qui veut obtenir la gestion des extensions "beauty" et "skin", ou Amazon, qui réclame, entre autres, les suffixes "book", "deal", "music" ou store.

Pour sa part, le groupe Google a aussi postulé pour le ".lol", domaine qui, selon lui, a un "potentiel intéressant et créatif". Le célèbre moteur de recherche n'est pas le seul à avoir ce raisonnement: le ".buzz" et le ".WTF" ("what the f**k?") ont eux aussi été demandés.

Pauline Turuban

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