Après 17 heures de vol, l'avion solaire Solar Impulse a atterri en douceur vendredi à 1h25 à Ouarzazate, au sud marocain, selon le site de Solar Impulse. L'appareil qui a parcouru 683 kilomètres après avoir quitté Rabat à 8h05 a été piloté par André Borschberg. Celui-ci a souffert d'abord du chaud puis du froid durant le vol.
Mercredi dernier, le prototype avait dû faire demi-tour en milieu d'après-midi en raison de forts vents contraires en haute altitude qui lui faisaient faire du sur place. Pour ce deuxième essai, l'appareil a suivi un itinéraire différent, survolant la côte à basse altitude - à environ 600 mètres - passant vers 10h00 au large de Casablanca. L'appareil est monté jusqu'à 9000 mètres d'altitude et sa vitesse moyenne était de 64,8 km/h.
Retour par étapes
Le retour en Suisse se fera également par étapes, à Rabat et à Madrid, comme à l'aller. Bertrand Piccard, qui était aux commandes pour le trajet Madrid-Rabat, devrait à nouveau piloter l'appareil pour le vol Ouarzazate-Rabat ou pour l'étape Rabat-Madrid.
Solar Impulse est parti fin mai de Payerne (VD) pour son premier vol intercontinental, avant un tour du monde prévu en 2014. L'avion conçu pour voler de jour et de nuit sans carburant ni émissions polluantes a fait escale à Madrid, puis a gagné Rabat le 6 juin.
ats/hend
Solar Impulse, toute une technique
L'avion en fibre de carbone est mû par quatre moteurs électriques, d'une puissance de dix chevaux chacun, alimentés par 12'000 cellules photoélectriques couvrant son immense aile. L'énergie est stockée durant la journée dans des batteries, ce qui permet à l'avion de voler la nuit. De l'envergure d'un Airbus A340, il ne pèse que 1,6 tonne, soit le poids d'une voiture moyenne. Sept années de travail ont été nécessaires pour construire l'appareil. Le projet a été lancé en 2003.