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Le programme spatial chinois connaît une avancée majeure

L'équipage du "Vaisseau divin" comprenait aussi la première femme jamais envoyée par la Chine dans l'espace, Liu Yang. [Jiuquan Space Centre]
L'équipage du "Vaisseau divin" comprenait aussi la première femme jamais envoyée par la Chine dans l'espace, Liu Yang. - [Jiuquan Space Centre]
La Chine a réussi dimanche son premier amarrage en mode manuel entre deux vaisseaux en orbite autour de la Terre. Il s'agit d'une étape cruciale pour son programme spatial qui vise la réalisation d'une station orbitale habitable à l'horizon 2020.

La Chine a réussi dimanche son premier amarrage en mode manuel entre deux vaisseaux en orbite autour de la Terre: la manoeuvre, effectuée par le spationaute Liu Wang, a permis au vaisseau Shenzhou IX ("Vaisseau divin") d'entrer en contact avec le module Tiangong-1 ("Palais céleste"), duquel il s'était séparé un peu plus tôt dimanche.

Cette opération couronnée de succès constituait la principale tâche des trois astronautes membres de l'équipage de Shenzhou IX, pour cette quatrième mission spatiale habitée de la Chine. "L'amarrage a été précis, parfait", s'est félicitée la porte-parole du programme chinois de vol habité lors d'une conférence de presse à Pékin.

Risque de destruction mutuelle

Les amarrages manuels peuvent s'avérer nécessaires en cas de défaillance des systèmes automatiques, mais ils sont très délicats à opérer. Les deux vaisseaux tournent en effet autour de la Terre à environ 28'000 km/h et risquent de se détruire mutuellement en cas de collision.

La maîtrise des "rendez-vous spatiaux" en orbite autour de la Terre est une étape cruciale dans la conquête de l'espace, franchie par les Russes et les Américains dans les années 1960. Le programme de vol habité chinois vise à se doter d'ici une décennie d'une station orbitale dans laquelle un équipage pourrait vivre en autonomie durant plusieurs mois, comme l'ancienne station Mir ou la Station spatiale internationale (ISS).

afp/ptur

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Autre prouesse technologique chinoise dans les fonds marins

Loin de l'espace, la Chine a accompli dimanche une autre prouesse technologique en mer. Un sous-marin habité chinois a plongé pour la première fois à plus de 7000 mètres de profondeur dans l'océan, établissant un nouveau record national.

Le submersible Jiaolong, du nom d'un dragon mythique, a emmené trois personnes dans la Fosse des Mariannes, l'endroit le plus profond du monde, situé dans le Pacifique occidental.

La Chine veut utiliser le submersible pour des recherches scientifiques telles que la collecte d'échantillons de la vie sous-marine et l'étude des structures géologiques, ou bien encore le développement futur des ressources minérales.