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Les efforts pour diminuer les émissions de CO2 sont insuffisants

En Chine, la hausse des rejets de CO2 dépend en partie de l'élargissement de la classe moyenne. [Adrian Bradshaw]
En Chine, la hausse des rejets de CO2 dépend en partie de l'élargissement de la classe moyenne. - [Adrian Bradshaw]
Les principaux progrès en terme d'efficacité énergétique ne sont pas suffisants pour enrayer le réchauffement climatique. Selon une étude américaine, la hausse mondiale des besoins énergétiques est trop forte.

Selon une étude américaine, l'amélioration de l'efficacité énergétique dans les pays industrialisés et les grands émergents reste insuffisante face à la hausse mondiale des besoins énergétiques pour enrayer le réchauffement climatique.

Les chercheurs du Center for Global Development (CGD) constatent une baisse de l'intensité carbone (émission de CO2 par unité de consommation énergétique) de 5,5% dans les pays développés, et de près de 10% en Chine et en Inde entre 2004 et 2009. Mais cette amélioration de l'"efficacité carbone" est contrebalancée par l'augmentation de 34% des besoins en électricité des pays en développement sur la même période.

Échec malgré les "petits gains d'efficacité"

"Réduire l'intensité carbone de 10% en cinq ans est louable, mais je me demande si nous ne sommes pas coincés dans une tendance où tout le monde se concentre sur des petits gains d'efficacité", explique Kevin Ummel, chef de projet au CDG. Au final, ces gains font "pâle figure en comparaison avec le taux de consommation. Au niveau du climat, nous perdons vraiment la bataille, même si nous faisons de petits progrès ici et là", conclut-il.

Si la croissance économique en Chine et en Inde a ralenti ces dernières années, l'impact sur les émissions reste incertain, d'autant plus que la hausse des rejets de CO2 dépend en partie de l'élargissement de la classe moyenne, qui peut désormais consommer au même niveau que les occidentaux. "Franchement, personne n'imagine que cette courbe (d'émission de CO2) ne va fléchir dans un futur proche", estime Kevin Ummel.

afp/aduc

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Canada, bon élève

Devant l'Espagne et les Pays-Bas, c'est le Canada qui a connu la plus forte baisse d'intensité carbone entre 2004 et 2009, soit de 22,3%. Mais Ottawa, qui cherche à accroître sa production de sables bitumineux, dont l'extraction est très émettrice de CO2, s'est par ailleurs retiré du protocole de Kyoto sur le changement climatique l'an dernier.

Aux Etats-Unis, où l'intensité carbone a baissé de 7,3%, une récente étude a révélé que les émissions ont été, lors du premier trimestre 2012, les plus faibles depuis 20 ans grâce à l'usage accru de gaz naturel et un hiver très doux limitant les besoins de chauffage.

Réchauffement climatique

Ces dernières années, on a relevé de nombreuses températures record à travers la planète.

Au total, sur les 15 dernières années, 13 ont été les plus chaudes jamais enregistrées.