Publié

L'EPFL améliore le rendement de cellules photovoltaïques

Des panneaux solaires photovoltaïques posés sur le toit d'un des bâtiments de l'Ecole Polytechnique de Lausanne, EPFL. [Keystone - Dominic Favre]
Les recherches ont été en partie financées par l'entreprise Roth&Rau, dont la maison-mère se lance déjà dans la commercialisation de machines destinées à l'assemblage de ces nouveaux capteurs. - [Keystone - Dominic Favre]
L'EPFL a présenté cette semaine en Allemagne des cellules photovoltaïques "hybrides" affichant un rendement supérieur à celui des cellules actuelles. Une production industrielle serait envisageable à court terme.

A moyen terme, investir 2000 francs seulement en capteurs photovoltaïques pourrait suffire à fournir l’électricité nécessaire à la consommation d’un ménage de 4 personnes, a affirmé l'EPFL vendredi dans un communiqué.

L'institut de microtechnique de l'EPFL a en effet présenté cette semaine des cellules photovoltaïques "hybrides" affichant un rendement de 21,4% sur des plaquettes de silicium standard. Ce rendement est supérieur à celui des cellules actuelles qui affichent 18% à 19%.

Industrialisation à portée de main

Ces nouvelles avancées ont été réalisées à Neuchâtel par l'Institut de microtechnique de l'EPFL. Elles ont été présentées cette semaine lors de la conférence photovoltaïque européenne PVSEC à Francfort par l'équipe de Christophe Ballif, directeur du Laboratoire de photovoltaïque (PVlab).

Amener ces avancées jusqu'à un stade d'industrialisation pourrait ne prendre que quelques années, estime l'EPFL dans son communiqué

ats/mre

Publié

Les spécificités techniques

Spécialisé dans les cellules photovoltaïques à couche mince, l'institut de microtechnique de l'EPFL s'intéresse depuis quelques années à des technologies "hybrides" destinées à augmenter le rendement des capteurs.

"Nous appliquons une couche d'un centième de micron de silicium amorphe sur les deux faces d'une plaquette de silicium cristallin", indique Christophe Ballif. Cette fabrication en sandwich permet d'augmenter l'efficacité des capteurs.

Encore faut-il pour cela que l'interface entre les deux types de silicium soit optimisée. En choisissant pour base la cellule cristalline la plus courante et donc la moins coûteuse du marché (appelée "au silicium dopé p"), en soignant sa préparation et en améliorant le processus d'application du silicium amorphe, les chercheurs ont obtenu un rendement de 21,4%.

Ce niveau n'avait jamais été atteint avec des substrats de ce type.