Traiter les données via des mini-capteurs intégrés à des habits, une chaussure ou un lampadaire, et les communiquer afin de minimiser les risques de santé, mais aussi de conduite en état d’ivresse, ou d’erreur fatale due au stress… Par une nouvelle génération de puces électroniques, Guardian Angels veut faire "parler" ce qui aujourd'hui ne parle pas. Comme le dit le coordinateur scientifique du projet à l'EPFL, Adrian Ionescu, c'est une manière de "transformer science et technologie en quelque chose d’utile, qui a un impact sur notre vie de tous les jours".
Miniaturisation et auto-suffisance énergétique
Karin Jaymes, en charge des finances et de l'administration du projet, parle, elle, de "compagnons intelligents". Guardian Angels comporte deux éléments clé: la miniaturisation des capteurs - des nano-senseurs intégrables à volonté - et l'auto-suffisance énergétique - plus de piles ni de batteries. Ces puces doivent s'autoalimenter via l'énergie déployée par un mouvement ou par des mini-capteurs solaires.
Exemples concrets: la chemise du contrôleur aérien en poste depuis deux heures lui indique que son niveau de stress est élevé; le casque d'un ouvrier avertit son propriétaire de la présence de poussières radioactives dans le secteur; la puce intégrée aux vêtements de grand-papa surveille son niveau de diabète...
Si le projet remporte le concours FET Flagships, Guardian Angel engagera environ 800 personnes sur dix ans - l'équivalent d'une grand entreprise. L'autre objectif final vise l'industrie.
oang