"Nous avions annoncé en janvier notre capacité à bloquer des contenus. Nous en faisons pour la première fois usage au sujet d'un groupe jugé illégal en Allemagne", a écrit le conseiller juridique de Twitter, Alex Macgillivray, dans un message sur son compte.
Twitter avait alors annoncé être en mesure d'effectuer des blocages "sélectifs" des messages selon les pays, afin de faire respecter les législations nationales encadrant la liberté d'expression, comme les lois interdisant la négation de l'Holocauste en France ou en Allemagne.
Seule l'Allemagne concernée
Alec Macgillivray a publié dans un autre message un lien vers une lettre de la police allemande de Basse-Saxe (nord) demandant à Twitter de bloquer le compte de Besseres Hannover, un groupuscule néo-nazi qui avait été interdit le 25 septembre dernier.
Depuis l'Allemagne, le compte du groupuscule reste visible, mais seuls apparaissent les messages postés avant cette date. En revanche, dans les autres pays, les messages publiés après l'interdiction en Allemagne devraient être consultables. Cela n'était pas le cas, a constaté la RTS.
Une vingtaine de membre de Besseres Hannover font actuellement l'objet d'une enquête pour incitation à la haine raciale et constitution d'une organisation criminelle du parquet de Hanovre. Le groupuscule était notamment soupçonné d'avoir envoyé une vidéo menaçante à la ministre régionale des Affaires sociales, d'origine turque, Aygül Özkan.
ats/dk