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Une étude montre le déclin de la qualité du sperme humain

Selon les chercheurs, l'étude serait la première concluant à une diminution sévère et générale de la concentration du sperme à l'échelle d'un pays entier. [Colin Anderson]
Selon les chercheurs, l'étude serait la première concluant à une diminution sévère et générale de la concentration du sperme à l'échelle d'un pays entier. - [Colin Anderson]
Selon une étude menée en France, la concentration en spermatozoïdes du sperme a diminué de 32% en 17 ans. La dégradation s'est également manifestée par une baisse de la proportion des gamètes bien formés.

Une nouvelle étude montre un déclin "significatif" de la concentration en spermatozoïdes du sperme et sa qualité entre 1989 et 2005 en France, d'après une vaste étude sur plus de 26'600 hommes.

Chez un homme de 35 ans le nombre de spermatozoïdes est passé de 73,6 million/ml à 49,9 million/ml en moyenne,  indique cette étude publiée mercredi dans la revue européenne "Human Reproduction". Les concentrations spermatiques restent toutefois en moyenne dans la norme fertile de l'OMS (supérieure à 15 millions/ml).

Pour ses auteurs, il s'agit d'une "sérieuse mise en garde". Sur cette période de 17 ans (1989-2005), la diminution est significative et continue (1,9% par an) aboutissant à une réduction au total de 32,2% de la concentration du sperme, indique cette étude publiée mercredi dans la revue européenne "Human Reproduction".

Lien avec l'environnement "à déterminer"

Chez un homme de 35 ans, en 17 ans, le nombre de spermatozoïdes est passé de 73,6 million/ml à 49,9 million/ml en moyenne. Par ailleurs, l'étude montre une réduction significative de 33,4% de la proportion des spermatozoïdes de forme normale sur cette même période.

Selon les auteurs de l'étude, "le lien avec l'environnement (comme les perturbateurs endocriniens, ndlr) en particulier doit être déterminé". Cette vaste étude conforte de précédentes études, plus limitées, montrant une diminution similaire de la concentration et de la qualité du sperme.

agences/mre

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La recherche

Pour former ce groupe de plus de 26'000 hommes, les chercheurs ont utilisé la base de données d'usagers de l'assistance médicale à la procréation de l'association spécialisée Fivnat, qui a collecté jusqu'en 2005 les données des 126 centres.

Les échantillons proviennent de partenaires de femmes totalement stériles, ainsi les hommes ne sont pas sélectionnés en fonction de leur niveau de fertilité et se rapprochent de la population générale.