Modifié

L'EPFL développe une méthode contre les maladies auto-immunes

La méthode de l'EPFL, qui consiste à rééduquer les globules blancs, fait disparaître les symptômes des maladies auto-immunes, comme le diabète de type 1. [AP/Keystone - Bikas Das]
La méthode de l'EPFL, qui consiste à rééduquer les globules blancs, fait disparaître les symptômes des maladies auto-immunes, comme le diabète de type 1. - [AP/Keystone - Bikas Das]
Une méthode "prometteuse" mise au point par des chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) permet une avancée dans la recherche contre les maladies auto-immunes, comme le diabète de type 1 ou la sclérose en plaque.

Des chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) mettent au point une méthode "prometteuse" contre des maladies auto-immunes comme le diabète de type 1 ou la sclérose en plaque. Ils ont fait disparaître les symptômes de la maladie en rééduquant les globules blancs, a indiqué lundi l'EPFL.

Le principe

Chaque jour, des milliards de cellules de l'être humain meurent et lancent un message au système immunitaire. S'il y a un traumatisme, comme une inflammation, le message stimulera les globules blancs. Dans le cas contraire, si la disparition est naturelle, la cellule envoie un signal apaisant, explique l'EPFL dans un communiqué.

Quelque 200 milliards de globules rouges meurent quotidiennement comme prévu, soit autant de messages apaisants à l'attention du système immunitaire.

La rééducation

Suivant ce principe, les chercheurs ont attaché aux globules rouges la protéine du pancréas ciblée par les lymphocytes T responsables du diabète de type 1. En mourant de manière programmée, ces milliards de globules rouges envoient deux signaux: le message apaisant et la protéine pancréatique artificiellement attachée.

Les lymphocytes T sont ainsi rééduqués: "Nous avons pu réduire à zéro la réponse immunitaire responsable du diabète de type 1 chez nos souris", affirme Jeffrey Hubbell, co-auteur de l'étude publiée dans la revue PNAS.

Les premiers essais sur l'être humain sont prévus en 2014 au plus tôt. Les chercheurs sont également en train de tester le potentiel de cette méthode pour la sclérose en plaque. Dans cette maladie, les lymphocytes T détruisent les cellules de myéline qui protègent les fibres nerveuses.

ats/aduc

Publié Modifié

Nouvelle avancée contre le sida

Une nouvelle population de cellules servant de réservoir principal au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) a été identifiée. La découverte représente une avancée "majeure" dans la recherche contre le sida, selon une étude menée à Lausanne.

"Nous avons enfin identifié la population principale responsable de la réplication et de la production du VIH", affirme le Pr Giuseppe Pantaleo. Il a réalisé l'étude avec le Dr Matthieu Perreau au CHUV, indique lundi le communiqué expliquant l'étude parue en ligne dans "The Journal of Experimental Medicine".

Les cellules T CD4 servent de réservoir au VIH, à la production et à la réplication du virus. Elles ne se trouvent pas dans le sang, mais sont présentes exclusivement dans les tissus lymphatiques localisés dans une région appelée centre germinatif. Les cellules T CD4 sont appelées cellules T folliculaires (Tfh). Elles représentent environ 2% des lymphocytes T CD4 résidant dans les tissus lymphatiques.

"Les Tfh des centres germinatifs constituent un sanctuaire idéal pour la réplication du VIH", note le Dr Matthieu Perreau, cité dans le communiqué.

L'identification de ce processus ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à détruire de façon sélective les Tfh infectés. Le but est d'obtenir une cure fonctionnelle, c'est-à-dire le contrôle de la réplication du VIH sans l'aide de traitements antiviraux. L'objectif est de parvenir à l'élimination complète du virus, relève le professeur Giuseppe Pantaleo.