L'Antarctique occidental se réchauffe près de deux fois plus vite qu'on le pensait précédemment, selon une étude. La température annuelle moyenne relevée à la station Byrd, une base de recherche américaine, a augmenté de 2,4 degrés Celsius depuis les années 1950.
Il s'agit de l'une des plus fortes progressions sur la planète et du triple de la moyenne mondiale, affirme l'étude de l'université de l'Ohio, publiée dimanche. Cette hausse inattendue renforce les craintes au sujet de la fonte accélérée des glaces aux pôles et de la montée du niveau de la mer qui en résulte.
La glace recouvrant l'océan Atlantique occidental, si elle devait fondre dans sa totalité - ce qui prendrait des siècles - provoquerait une montée du niveau des mers d'au moins 3,3 mètres.
La montée des eaux inquiète
Le réchauffement climatique rapide constaté dans la région antarctique "accroît encore les inquiétudes relatives à la contribution future de l'Antarctique à la montée des eaux", a déclaré le professeur de géographie David Bromwich, qui a dirigé l'étude.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), dépendant des Nations unies, estime que le niveau des mers augmentera de 18 à 59 centimètres au cours du XXIe siècle. Cette projection ne prend pas en compte une éventuelle accélération de la fonte des glaces dans l'Antarctique et au Groenland.
agences/vtom
Ressources en eaux menacées aux Etats-Unis
Les régions du sud-ouest des Etats-Unis, encore sous le choc de la pire sécheresse qu'a connue le pays depuis plus de 50 ans, pourrait voir leurs ressources en eaux de surface réduites de 10% d'ici une décennie à cause du réchauffement climatique.
Selon des chercheurs, les précipitations devraient augmenter sur le nord de la Californie en hiver et dans le bassin d'alimentation du fleuve Colorado. Mais l'augmentation de l'évaporation due au réchauffement devrait surpasser ces gains.
Globalement, dans le sud-ouest des Etats-Unis, les eaux de surface pourraient diminuer de 10% sur la période 2021-2040 par rapport à la 2e moitié du 20e siècle, a indiqué l'un des auteurs de l'étude, Richard Seager, chercheur à l'Université de Colombia, à New York.