La convention sur le mercure a été adoptée samedi à Genève, après une semaine d'intenses négociations, par les quelque 140 Etats présents. Cet accord permettra de réduire les émissions de mercure très toxiques pour la santé et l'environnement au niveau mondial. La Suisse se réjouit de ce succès, auquel elle contribué.
Cette convention sera soumise à la signature des Etats en octobre 2013 à Minamata (Japon), en hommage aux habitants de cette ville, touchés durant des décennies par une très grave contamination au mercure.
Produits industriels sous la loupe
"La nouvelle convention a pour objectif de réduire la production et les utilisations du mercure lors de la fabrication de produits et de processus industriels", explique l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dans un communiqué publié samedi.
Elle règle également la question du stockage et du traitement des déchets.
Un "succès suisse"
Ce succès est aussi une reconnaissance de l'engagement de la Suisse, qui a initié le processus il y a dix ans avec la Norvège et l'a soutenu tout au long des négociations.
La conseillère fédérale Doris Leuthard a d'ailleurs annoncé mercredi à Genève que la Suisse allait soutenir les débuts des travaux de la nouvelle convention par une contribution supplémentaire d'un million de francs suisses.
La signature de la nouvelle convention est de la compétence du Conseil fédéral. Sa ratification, qui marque le début de sa mise en oeuvre au niveau national, doit être approuvée par le parlement.
moha/agences
Forte toxicité du mercure
Le mercure est un métal lourd très toxique pour les êtres vivants.
Il s'accumule dans les organismes, où il peut provoquer des troubles du système nerveux, du système immunitaire ou du système reproducteur.
Comme il est très volatile, il se déplace dans l'atmosphère.
Quelque 200 tonnes de mercure aboutissent ainsi chaque année dans l'Arctique, et contaminent les poissons consommés par les êtres humains.