Netflix, acteur majeur du streaming de vidéos aux Etats-Unis, vient de frapper fort en mettant en ligne simultanément les 13 premiers épisodes de sa série "House of Cards".
Kevin Spacey et Robin Wright devant la caméra, et le réalisateur de "Fight Club" David Fincher derrière: l'affiche n'a rien à envier aux programmes ayant fait la réputation de chaînes câblées comme HBO ("Sex and the City", "les Sopranos", "Game of Throne") ou Showtime ("Dexter", "les Tudors").
Attirer les abonnés avec des contenus uniques
Netflix ne cache pas vouloir monter en puissance après une première série au casting moins prestigieux l'an passé, "Lilyhammer", et plusieurs autres projets annoncés cette année.
Son concurrent Hulu a pour sa part sorti quatre séries originales en deux ans, et en annonce trois supplémentaires pour 2013. Même le géant du commerce en ligne Amazon s'y est mis, en mettant en production 11 pilotes, pour des comédies et des séries pour enfants. Il a annoncé qu'il transformerait en séries complètes ceux qui plairaient à ses abonnés.
Tous ces sites "essayent d'attirer les abonnés avec des contenus uniques, exclusifs", explique Michael Corty, analyste chez Morningstar, qui souligne que "les consommateurs iront là où ils trouvent la meilleure valeur: ça peut être la qualité du contenu, ou le prix".
Adapté aux nouvelles pratiques
Les sites de streaming se mettent à égalité avec les réseaux télévisés, qu'ils complétaient plutôt jusqu'ici en leur offrant un canal de rediffusion supplémentaire pour leurs anciens épisodes.
Pour Richard Greenfield, du cabinet de recherche BTIG, l'offre des sites de streaming semble en outre adaptée aux nouvelles pratiques des téléspectateurs qui, avec l'essor des téléchargements sur internet ou des offres de "télévision à la demande", se plient de moins en moins à la programmation officielle des chaînes.
afp/vtom