Un astéroïde de 45 mètres de diamètre et de 135'000 tonnes a frôlé la Terre vendredi à 18h24 précisément. Il n'y avait cependant aucun risque de collision avec la Terre, assurait jeudi la Nasa. Il s'agit de l'astéroïde le plus gros passant aussi près de notre planète jamais anticipé.
L'astéroïde baptisé 2012 DA 14, détecté en février 2012, est passé au plus près à 27'700 kilomètres, soit un dixième de la distance Terre-Lune dans l'est de l'océan Indien à la verticale des côtes de Sumatra (Indonésie). Il se déplaçait à ce moment là une vitesse de 7,8 km/seconde.
Sur le site de l'agence américaine, un streaming en direct est disponible. Il montre l'"oeil" de la Nasa qui suit l'astéroïde. Diverses vidéos sont également disponibles ainsi que différents diagrammes.
Une fois tous les 40 ans
"En moyenne un astéroïde de cette taille s'approche aussi près de la Terre tous les 40 ans et risque d'entrer en collision avec notre planète tous les 1200 ans", a précisé Donald Yeomans, directeur du bureau du "Near Earth Object" (NEO) du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa.
Cet astéroïde ne se rapprochera plus aussi près avant très longtemps.
Lors du prochain passage au large de la Terre en 2046, il sera à près d'un milliard de kilomètres.
Pas de lien avec les pluies de météorites
Le rapprochement entre le passage de cet astéroïde et la pluie de météorites qui s'est abattue sur la Russie (Lire: Une pluie de météorites fait un millier de blessés en Russie) est une drôle de coïncidence venue de l'espace.
"Il n'y absolument aucun lien. C'est arrivé douze heures plus tôt, ce qui représente un voyage d'un demi-million de kilomètres, et il semble qu'ils se déplaçaient dans des directions différentes", indique Robert Massey, de la Royal Astronomical Society en Grande-Bretagne.
agences/gchi
Si l'astéroïde s'écrasait sur Terre...
Si cet astéroïde considéré de petite taille devait s'écraser sur la Terre, il produirait des dommages comparables à l'astéroïde tombé en Sibérie centrale en 1908 à Toungouska, selon Tim Spahr, du Minor Planet Center à Harvard.
Cet astronome estime que le choc équivaudrait à une bombe de 2,4 mégatonnes, assez pour dévaster une grande étendue mais pas mondialement catastrophique.
Selon certaines estimations, l'onde de choc à Toungouska était équivalente à plusieurs centaines de fois celle provoquée par la bombe d'Hiroshima, détruisant la forêt sur un rayon de 20 kilomètres.