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Apple annonce avoir été la cible d'une attaque informatique

Le logo du groupe Apple exposé au Centre d'arts Yerba Buena de San Francisco, en septembre 2012
Un petit nombre de systèmes Apple auraient été touchés.
Le groupe américain Apple a annoncé mardi avoir été la cible d'une attaque informatique. Des intrusions avait déjà été rapportées ces dernières semaines par plusieurs médias américains.

Après Facebook, Twitter, le New York Times ou encore le Wall Street Journal, le groupe américain Apple a reconnu à son tour mardi avoir été victime d'une attaque informatique, assurant toutefois n'avoir "pas de preuve" que des données lui aient été dérobées.

Le logiciel Java pointé

Un logiciel malveillant "a été utilisé dans une attaque contre Apple et d'autres sociétés", a annoncé le groupe à la pomme dans un communiqué envoyé par courriel. Il précise que ce logiciel "a été répandu par l'intermédiaire d'un site internet pour des développeurs de logiciels" et a utilisé "une vulnérabilité dans le logiciel Java pour les navigateurs internet".

Apple assure que l'attaque n'a touché qu'un "petit nombre de systèmes" à l'intérieur du groupe, qui ont été "isolés de notre réseau". "Il n'y a pas de preuve que des données aient quitté Apple", affirme-t-il. Le groupe ajoute avoir rendu disponible mardi un nouvel outil permettant aux utilisateurs de ses ordinateurs Mac de vérifier leur système et de les purger le cas échéant du logiciel malveillant.

afp/moha

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Intrusions en chaîne

Le réseau social Facebook avait déjà indiqué la semaine dernière que cette vulnérabilité de Java, un logiciel commercialisé par le groupe Oracle, avait été utilisée par des pirates pour commettre une attaque "sophistiquée" contre lui, par l'intermédiaire du site contaminé d'un développeur d'applications.

Un autre réseau social, Twitter, avait aussi mis en garde contre Java en annonçant le 2 février qu'environ 250'000 de ses utilisateurs avaient été victimes de piratages informatiques "sophistiqués".

La même semaine, les quotidiens américains New York Times et Wall Street Journal avaient rapporté que leurs ordinateurs et systèmes informatiques avaient subi des cyberattaques, pointant du doigt le gouvernement chinois.

Apple ne fournit pour sa part aucune indication sur l'origine géographique de l'attaque, disant simplement "travailler étroitement avec les forces de l'ordre pour trouver la source du logiciel malveillant".

Un rapport accable Pékin

L'armée chinoise contrôle des centaines, voire des milliers de pirates informatiques parmi les plus virulents du monde, selon une firme américaine de sécurité sur internet, dont le rapport a suscité l'ire de Pékin.

Ces hackers, qui s'en sont pris récemment à des journaux américains, des sociétés et des agences du gouvernement, sont "basés principalement en Chine et le gouvernement chinois est tout à fait au courant de leurs activités", affirme la société Mandiant.

Celle-ci est l'un des conseils du gouvernement américain en matière de sécurité informatique. Elle a rendu un rapport de 74 pages après avoir mené des centaines d'enquêtes sur le sujet au cours des trois dernières années.

La publication de ce rapport a immédiatement entraîné un vigoureux démenti de Pékin: "Il n'est ni professionnel ni responsable de faire des accusations sans fondements, sans preuves tangibles, et cela ne contribue pas à résoudre les problèmes qui comptent", a déclaré à Pékin le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Hong Lei.

Comptes Twitter piratés

Des pirates informatiques ont attaqué mardi le compte Twitter du constructeur automobile américain Jeep, sur le même modèle que l'agression ayant visé le compte de Burger King la veille.

"Jeep -- Just Empty Every Pocket" (Jeep-- juste vider les poches de tout le monde), indiquait en logo le compte Twitter piraté du constructeur automobile, affirmant que Jeep, division de Chrysler, avait été vendu à la marque de luxe de General Motors, Cadillac.

Lundi, le compte Twitter de Burger King, dûment estampillé de la pastille bleue du réseau social signalant un compte "vérifié", avait été piraté et maquillé par un plaisantin, rebaptisé "McDonalds", la chaîne de fast-food concurrente, avant d'être temporairement suspendu.