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La concentration de CO2 dans l'air franchit un cap symbolique

"Il a fallu à la nature des centaines de millions d'années pour modifier les concentrations de CO2 à travers des processus naturels, comme l'enfouissement du carbone. Et nous, nous le déterrons (...) et le brûlons sur une échelle de 100 ans, un million de fois plus vite", a souligné Michael Mann, spécialiste du climat à l'université de Penn State.
"Il a fallu à la nature des centaines de millions d'années pour modifier les concentrations de CO2 à travers des processus naturels, comme l'enfouissement du carbone. Et nous, nous le déterrons (...) et le brûlons sur une échelle de 100 ans, un million de fois plus vite", a souligné Michael Mann, spécialiste du climat à l'université de Penn State.
La concentration de CO2 dans l'air a dépassé le seuil des 400 particules par million (ppm), signe d'un réchauffement inquiétant selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

Le plus célèbre instrument de mesure de la concentration de CO2 dans l'air a dépassé le seuil symbolique des 400 particules par million (ppm), a indiqué vendredi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

Les relevés, effectués au-dessus du volcan Mauna Loa de Hawaï, ont montré une concentration de 400,03 ppm jeudi. Cette mesure de la qualité de l'air est toutefois considérée comme "préliminaire" pour le moment.

Climat préhistorique

"La dernière fois que la planète a connu une concentration de plus de 400 ppm de CO2, c'était il y a environ 3 millions d'années", a noté Bob Ward, directeur de la communication de l'Institut de recherche Grantham sur le changement climatique et l'environnement.

"Les calottes polaires étaient plus petites et le niveau des mers était environ 20 mètres plus haut qu'aujourd'hui. Nous sommes en train de créer un climat préhistorique dans lequel notre société va devoir faire face à des risques (...) potentiellement catastrophiques", a-t-il ajouté.

Limite de +2°C dépassée

L'objectif fixé par la communauté internationale est de contenir le réchauffement à +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, seuil au-delà duquel les scientifiques mettent en garde contre un emballement du système climatique avec son cortège d'évènements extrêmes.

Or, une concentration de 400 ppm de CO2 met déjà la planète sur la trajectoire d'une hausse moyenne de 2,4 degrés, selon le dernier rapport des experts de l'ONU sur le climat (Giec).

ats/ptur

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Rôle de l'Homme dans le réchauffement climatique

Ces relevés sont l'une des plus fameuses pièces à charge contre le rôle de l'être humain dans le réchauffement du globe.

Depuis les premières mesures, établies à 316 ppm en 1958, la courbe croit sans discontinuité.

Jusqu'à la révolution industrielle et le recours massif aux énergies fossiles, ce taux n'avait pas dépassé les 300 ppm durant au moins 800'000 ans, selon des prélèvements dans la glace polaire.