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Des civilisations ont disparu il y a 3000 ans à cause de la sécheresse

Vue aérienne d'un cercle de tombes sur le site de l'ancienne cité de Mycènes, dans le Péloponnèse (1500-1100 avant JC). [Leemage - Luisa Ricciarini]
Vue aérienne d'un cercle de tombes sur le site de l'ancienne cité de Mycènes, dans le Péloponnèse (1500-1100 avant JC). - [Leemage - Luisa Ricciarini]
La disparition de civilisations florissantes dans l'est du bassin méditerranéen, il y a 3200 ans, aurait résulté d'une longue sécheresse, selon des chercheurs français.

L'effondrement politique et économique de certaines des civilisations les plus avancées, mycénienne, minoenne ou du vaste empire Hittite à la fin de l'âge du bronze, il y a 3200 ans, serait dû à une longue période de sécheresse.

Des chercheurs français, dont les travaux ont été publiés dans la revue américaine Plos One, ont analysé les grains de pollen retrouvés dans des sédiments du lac salé de Larnaka, sur l'île de Chypre.

Famines et conflits politiques

Le changement des isotopes de carbone, la "signature chimique" des plantes locales et de la région, montre que le lac a connu une période humide avant de s'assécher progressivement. Cette période correspond à une sécheresse de quatre siècles, qui aurait "entraîné des famines, des invasions étrangères et des conflits politiques", selon les conclusions des chercheurs.

La disparition de ces civilisations avait jusqu'à maintenant surtout été attribuée à des destructions humaines consécutives pour partie aux invasions dans le delta du Nil, les côtes turques ou en Syrie et en Palestine.

agences/fb

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Comprendre pour prévoir

"La grande question est de savoir pourquoi un important changement de la température globale a pu provoquer une réaction aussi rapide en Méditerranée", a relevé Lee Drake, professeur d'archéologie à l'université du Nouveau-Mexique, aux Etats-Unis.

"Je pense qu'il est très important de comprendre ce mécanisme, car il n'est pas inconcevable qu'un tel phénomène se reproduise."