Les émissions d’amines (ndlr: un composé organique dérivé de l'ammoniac), d’origine naturelle ou provoquées par l’homme, pourraient influencer la formation de particules dans l’atmosphère – et donc notre climat, révèle dimanche le Paul Scherrer Institut (PSI).
Les résultats sont rapportés dimanche dans une prépublication en ligne de la revue scientifique Nature. Grâce à de nouvelles méthodes de mesure, la formation de particules à partir d’amines et d’acide sulfurique a pu être déchiffrée au niveau moléculaire.
Mesures du CERN
Si la formation de nouvelles particules dans l’atmosphère recèle encore de nombreuses énigmes, l’une d’entre elles vient d’être résolue grâce à de nouvelles mesures provenant de l’expérience CLOUD (Cosmics Leaving OUtdoor Droplets), au CERN, qui étudie l’influence du rayonnement cosmique sur la formation de ces particules.
Dans la chambre climatique CLOUD, il a été possible de démontrer pour la première fois l’importance de la présence de parts infimes d’amines pour la formation des aérosols.
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Essentiel pour les modèles climatiques
L’approfondissement des connaissances sur la formation des aérosols est essentiel pour les modèles climatiques.
D’un côté, les aérosols contribuent à la formation de nuages, de l’autre, ils réfléchissent l’énergie solaire vers l’espace.
Ces deux effets contrecarrent le réchauffement.
Amines et aérosols
La vapeur d’eau ne peut pas se condenser toute seule en gouttelettes et former des nuages.
Elle a besoin de noyaux de condensation pour la formation de gouttelettes: les aérosols, auxquels les molécules d’eau viennent s’attacher en couches. Leur présence a des effets significatifs sur le climat.