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Un vaccin contre le paludisme pourrait être commercialisé en Afrique

Le paludisme se propage par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles. [EPA/Keystone - Stephen Morrison]
Le paludisme se propage par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles. - [EPA/Keystone - Stephen Morrison]
La lutte contre le paludisme en Afrique pourrait connaître une avancée importante. Un vaccin a obtenu des résultats "encourageants", a annoncé mardi GSK, qui souhaite le commercialiser d'ici 2015.

La perspective de la commercialisation, d'ici 2015, d'un premier vaccin contre le paludisme a été accueillie mardi avec intérêt mais prudence par les experts luttant contre cette maladie.

Mardi, le groupe pharmaceutique britannique GSK a annoncé qu'il allait solliciter un premier feu vert scientifique européen pour un vaccin antipaludéen destiné aux enfants d'Afrique subsaharienne, après des essais jugés "encourageants".

Durant les tests menés sur 15'000 personnes, le vaccin a permis de réduire de 46% le nombre de cas chez les enfants vaccinés entre 5 et 17 mois, et de 27% chez les nourrissons de 6 à 12 semaines, sur une période de 18 mois, assure GSK.

Dès 2015?

GSK prévoit désormais de solliciter en 2014 un avis scientifique auprès de l'Agence européenne du médicament (EMA). En cas d'avis positif, l'OMS pourrait le recommander dès 2015.

Cela ouvrirait la voie à une diffusion en Afrique à prix réduit, avec une marge de seulement 5%, assure le groupe pharmaceutique.

afp/dk

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660'000 morts par an en Afrique

Le paludisme est dû à un parasite, le Plasmodium, qui, transmis par les moustiques, provoque fièvre, maux de tête et vomissements.

Il peut entraîner rapidement le décès par troubles circulatoires sans traitement. Il est également souvent fatal au foetus lorsqu'il touche les femmes enceintes.

En Afrique, le paludisme, aussi appelé malaria, est responsable de quelque 660'000 morts en Afrique chaque année.

Dans de nombreuses régions du monde, les parasites sont devenus résistants à plusieurs médicaments antipaludéens, ce qui renforce l'intérêt pour la mise au point d'un vaccin.

Les ONG insistent sur la prévention

"Tout progrès dans la lutte contre le paludisme est le bienvenu, et ce vaccin peut devenir une nouvelle arme importante pour nous", s'est félicité mardi Martin de Smet, spécialiste du paludisme chez Médecin Sans Frontières (MSF).

"Mais il ne va pas remplacer d'autres méthodes déjà en usage", selon le responsable.

L'association SANRU, comme de nombreuses ONG spécialisées contre la malaria, privilégie la prévention en prônant l'usage de moustiquaires imprégnées d'insecticide.