L’équipe de l'oncologue André-Pascal Sappino, qui avait révélé début 2012 l’influence des sels d’aluminium sur le cancer du sein par des tests sur des cellules in vitro, a pu confirmer ces soupçons avec des tests in vivo sur des animaux. Les résultats de ces travaux menés à l'Université de Genève seront publiés l’année prochaine.
Les résultats préliminaires des expériences animales confirment les observations faites dans un premier temps sur des cellules humaines. "Nous disposons désormais de modèles animaux qui confirment nos suppositions d'une toxicité des sels d'aluminium", a affirmé André-Pascal Sappino mardi dans l'émission "On en parle".
Bannir l'aluminium des cosmétiques
"Voici enfin un coupable potentiel pour expliquer cette épidémie de cancers du sein à laquelle nous avons assisté durant les dernières décennies dans les sociétés occidentales", souligne l'oncologue. Ce dernier espère que la reproduction de ces résultats par d'autres groupes de chercheurs permettra de bannir l'aluminium dans les produits cosmétiques, et notamment les déodorants.
Frédérique Volery/oang
Conférence publique
Quatre médecins proposent une conférence publique sur le rôle des substances telles que le diesel, les OGM, les sels d’aluminium et les rayons X dans le cancer.
Mercredi 20 novembre de 17h45 à 20h15 à la Salle communale de Chêne-Bougeries (GE).
Autorités réticentes
Les inquiétudes des chercheurs genevois face aux sels d'aluminium ont été exposées à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), "qui a répondu pour l'instant de manière très évasive", explique André-Pascal Sappino.
"L'OFSP considère que les sels d'aluminium ne sont pas plus dangereux pour les organismes humains que de regarder la télévision".