La pollinisation de fraises par les abeilles produit des fruits plus gros, plus rouges et plus fermes, selon une étude publiée mercredi. Elle tend à démontrer que les bénéfices économiques liés aux abeilles sont encore sous-estimés.
Les travaux, menés à l'université de Goettingen en Allemagne, ont comparé des fraises issues de la pollinisation par les abeilles, par le vent et par autopollinisation.
Durée d'exposition plus longue
L'expérience a montré que les fruits qui avaient été pollinisés par les abeilles avaient un poids supérieur, moins de malformations, une couleur plus rouge et étaient plus fermes, cette dernière caractéristique allongeant la durée de vie des fruits sur les étals.
Les meilleurs résultats obtenus s'expliqueraient par la pollinisation plus complète des petits grains de la peau des fraises, qui jouent un rôle dans le système hormonal du fruit.
ats/afp/jvia
Réduire les pertes économiques
L'étude souligne que 90% des fraises ne peuvent plus être commercialisées après quatre jours de stockage. Or, les fruits pollinisés par les abeilles pourraient durer 12 à 26 heures de plus. Dans un marché européen de 1,5 million de tonnes, la pollinisation par les abeilles permettrait de réduire les pertes de 11%, soit 236 millions d'euros chaque année, ont calculé les scientifiques.