Pour la première fois, une étude scientifique établit un lien direct entre l'exposition au DDT - insecticide interdit en Suisse et dans les pays industrialisés depuis plus de 25 ans - et le risque de développer la maladie d'Alzheimer.
Les chercheurs de l'Université Emory (Georgie) ont comparé des échantillons de sang provenant de 86 patients malades de plus de 60 ans et de 79 personnes ayant une fonction cognitive normale. Ils ont constaté que les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer avaient des niveaux sanguins de DDE, une composante majeure du DDT, quatre fois plus élevés que chez les membres du groupe témoin.
Persistance dans l'environnement
Bien que les niveaux de DDT aient fortement diminué aux États-Unis, le produit, qui peut rester 8 à 10 ans dans l'organisme, est toujours détecté dans la plupart des échantillons de sang collectés dans la population. "Nous sommes encore exposés par le fait que nous pouvons consommer des fruits, légumes et céréales importés de pays qui utilisent encore du DDT, aussi parce qu'il persiste longtemps dans l'environnement", relève un des chercheurs.
Les conclusions de ce travail sont publiées sur le site de la revue JAMA Neurology.
pym