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Plongées dans l'eau, les fourmis s'organisent en radeau vivant

Les fourmis résistent remarquablement bien à l'immersion, selon l'étude. [AP Photo/Great Falls Tribune - Robin Loznak]
Interview de Michel Chapuisat, du Département d'écologie et évolution de l'UNIL / CQFD / 10 min. / le 20 février 2014
Pour surnager, les fourmis s'accrochent entre elles pour constituer un radeau vivant, et utilisent larves et poupes comme bouées, révèle une étude de l'Université de Lausanne publiée mercredi.

Confrontées à une inondation, les fourmis s'accrochent les unes aux autres pour former un radeau vivant. De plus, elles exploitent la flottabilité de leur couvain, ont constaté des chercheurs lausannois.

Elles résistent ainsi remarquablement bien à la submersion, selon une étude publiée mercredi dans la revue "PLoS ONE" par des chercheurs du Département d'écologie et évolution de l'Université de Lausanne (UNIL).

Les larves comme bouées

Ils ont ainsi pu observer la position de ces diverses catégories d’individus au sein des radeaux. Curieusement, les ouvrières plaçaient systématiquement les individus les plus jeunes de la société, les larves et les pupes, à la base du radeau, a indiqué l'UNIL dans un communiqué.

Les larves et les poupes, qui ont la meilleure flottabilité, servent donc de bouée. Grâce à elles, les ouvrières passent moins de temps immergées, ce qui diminue leur temps de récupération lorsqu’elles regagnent la terre ferme. La reine, essentielle à la survie de la colonie, est placée au centre, à l'endroit le mieux protégé.

ats/kkub

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Fourmis de la vallée du Rhône

Les chercheurs ont étudié la formation de radeaux chez une espèce de fourmis habitant les plaines alluviales du Rhône en Valais. Au laboratoire, ils ont exposé de petits groupes d'ouvrières, de couvain et de reines à des crues expérimentales.