La revue Nature Geoscience a publié dimanche une étude relevant que le ralentissement du réchauffement climatique est en partie lié à l'activité volcanique.
Alors que les concentrations de gaz à effet de serre ne cessent de croître, le rythme du réchauffement est de + 0,05°C par décennie depuis 1998, contre + 0,12°C en moyenne depuis 1951.
Pour les climatologues du groupe d'experts du Giec, ce ralentissement ne remet pas en cause les projections à long terme, avec un thermomètre qui pourrait augmenter encore de jusqu'à 4,8°C d'ici la fin du siècle.
Une vingtaine d'éruptions depuis l'an 2000
Mais les climato-sceptiques se sont saisis de ce phénomène pour remettre en cause les modèles climatiques. Selon une nouvelle étude basée sur des données satellitaires, un lien peut être établi entre la température à la surface du globe et une vingtaine d'éruptions volcaniques depuis l'an 2000.
Le ralentissement du réchauffement depuis 1998 "a plusieurs causes" et "les éruptions volcaniques du début du XXIè siècle sont l'une d'elles", explique le co-auteur de l'étude, Ben Santer, climatologue du Lawrence Livermore National Laboratory en Californie.
afp/olhor
Le rôle des océans
D'autres études récentes mettent en avant le rôle des océans dans la "pause" du réchauffement, avec une absorption accrue de chaleur en profondeur.
En février, une étude de chercheurs australiens pointait du doigt l'augmentation sans précédent des alizés sur le Pacifique, entraînant la convergence de l'eau chaude vers l'intérieur de la mer et emprisonnant sous la surface de l'océan l'énergie dégagée par les gaz à effet de serre.