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Le Japon a lancé un nouveau "satellite poubelle" dans l'espace

Les satellites peuvent fournir des applications pratiques. 
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Un nouveau "satellite poubelle" / CQFD / 11 min. / le 26 février 2014
Le Japon a lancé vendredi un satellite test pour nettoyer l'espace. Depuis l'envoi de Spoutnik en 1957, des centaines de milliers de déchets circulent dans l'espace.

Le Japon a lancé vendredi un satellite test, STARS 2, censé nettoyer l’espace de ses débris. L'espace est devenu une véritable poubelle avec l'envoi incessant de satellites depuis Spoutnik en 1957.

Une collision entre deux satellites provoque de nombreux petits débris qui amènent à des collisions en cascade, dont les dégâts peuvent être importants. Pour préserver les futurs satellites, il devient urgent de supprimer ces débris en les ramassant (visionner les débris de l'espace grâce à la Nasa).

Diverses technologies étudiées

Les Etats commencent à s’y intéresser, le Japon, mais aussi la Suisse avec son projet de satellite Clean Space One de l’EPFL. "Tous ces projets s'insèrent dans une problématique internationale", a relevé Gilles Feusier, collaborateur scientifique au Swiss Space Center de l’EPFL, dans l'émission CQFD sur La Première.

"Les Japonais utilisent une technologie avec un filin pour aller chercher les débris. A l'EPFL, le projet Clean Space One n'utilise pas un filin, l'idée serait d'utiliser un bras robotique."

>> Lire : Le satellite nettoyeur de l'EPFL décollera avec un lanceur suisse

Bastien Confino/lgr

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D'une pomme au pépin de kiwi

Environ 1000 satellites opérationnels pour 3400 hors d’usage circulent dans l'espace.

On estime que dans la périphérie de la Terre, il y a environ 20'000 déchets de la taille d’une pomme, 300'000 de la taille d’une cerise et 35 millions de la taille d'un pépin de kiwi.

Certains de ces débris sont petits, mais vont très vite: à 30'000, voir 40'000 km/h. A ces vitesses-là, un débris d’un millimètre, donc de la taille d’un pépin de kiwi, équivaut à une boule de pétanque envoyée à 100 km/h.

Des débris propriétés des nations

"Dans le ciel international, les satellites appartiennent aux personnes qui les ont lancés", rappelle Gilles Feusier, collaborateur scientifique au Swiss Space Center de l’EPFL.

"Par exemple, les Américains sont très sensibles sur ce point. Se rapprocher d'un objet qui appartient aux USA est considéré comme potentiellement un acte de guerre."