Des "ondes gravitationnelles primordiales", soit les toutes premières secousses du Big Bang ont été révélées lundi par des physiciens américains.
Ces ondulations de l'espace-temps, qui avaient été prévues par la théorie de la relativité d'Albert Einstein, témoignent de l'expansion extrêmement rapide de l'Univers dans la première fraction de seconde de son existence, une phase appelée l'inflation cosmique.
"Potentiel prix Nobel"
Cette découverte représente une avancée majeure en physique. Pour le physicien théoricien Avi Loeb, de l'Université de Harvard, cette avancée "apporte un nouvel éclairage sur certaines des questions les plus fondamentales à savoir pourquoi nous existons et comment a commencé l'Univers".
Pour Tom LeCompte, un physicien spécialiste des hautes énergies au Cern, qui n'a pas participé à ces travaux, cette percée "est la plus grande annonce en physique depuis des années". "Cela peut potentiellement donner le prix Nobel" à leurs auteurs, a-t-il dit.
agences/mre
Le pôle Sud, point d'observation idéal
Ce résultat est le fruit d'observations du fond diffus cosmologique - un faible rayonnement laissé par le Big Bang - réalisées grâce au télescope
téléscope BICEP2 au pôle Sud.
"C'est l'endroit sur Terre le plus proche de l'espace où le ciel est le plus sec, le plus clair et le plus stable", expliquent les auteurs de l'étude. "C'est idéal pour observer les micro-ondes diffuses provenant du Big Bang".
La détection de ce signal est "l'un des objectifs les plus importants en cosmologie aujourd'hui", a souligné John Kovac, professeur d'astronomie et de physique au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, responsable de l'équipe de recherche BICEP2 (Background Imaging of Cosmic Extragalactic Polarization), qui a fait cette découverte.